L’avocat Mustapha Bouchachi et le militant politique Karim Tabou, principaux acteurs du mouvement populaire appelé Hirak ont-ils été le cheval de Troie du régime pour exploser le mouvement ? Personne ne le sait. Mais force est de constater qu’ils ont joué le rôle pivot pour mettre fin à ce mouvement qui semblait bien partie pour accoucher d’une nouvelle ère de gouvernance en Algérie.
Un mot aura suffit à donner le ton de la descente aux enfers : « inclusif ».
Inclusif, signifiant, inclure les acteurs de la décennie noire et ses 250.000 victimes, les intégristes du FIS, dans le mouvement populaire. « Nous sommes des démocrates et nous n’excluant personne », vendait Karim Teboou à la foule.
Et le 18 mars 2019, la machine était en marche avec la création d’un mouvement dénommé : Coordination Nationale pour le Changement (CNC), avec la présence en son sein, des figure des FIS : Mourad Dhina et Kamel Guemazi.
Une démarche qui aura causé la première fracture dans le mouvement avec l’apparition d’une première scission créant les partisans de la double rupture : « ni militaire, ni islamiste ».
L’Auteur et journaliste Mouna Bekkis avait le même jour, publié son premier post facebook « controversé » : « Vous voulez Ali Belhadj, Moi je demande la libération de Toufik », lançait-elle sur sa page. Un premier clash entre hirakistes qui donnait le ton de la fracture.
L’orientation islamiste du Hirak a, dès lors, poursuivi son chemin avec des attaques et insultes envers l’avocate anti-islamiste Aouicha Bekhti menacée et prise à parti dans la rue, en décembre 2020, par des hirakistes.
Hirak fin 2020 : « Etat islamique et va te faire f… »
La suite enfonce le clou…
S’en est suivi une série de discours et de photos qui ne trompaient pas :
Le 18 avril 2019, l’avocat Bouchachi rendait un vibrant hommage au leader du FIS, Abassi Madani, suite à son décès, alors qu’il ne prononcera pas un mot en hommage au Général Mohamed Lamari qui a combattu l’hydre islamiste, ni même les 128 kabyles tués lors du printemps noir de Kabylie.
Puis vint le 22 février 2020. Ainsi, à l’occasion du deuxième anniversaire du Hirak, plusieurs personnalités du mouvement populaire se sont rendus au domicile de Ali Belhadj, celui qui envoya dans les années 90, des milliers de jeunes algériens, dans les maquis, plongeant le pays dans un bain de sang qui aura fait prés de 250.000 massacrés parmi les civils. Le lendemain,, le site Le Matin titrait : « La photo de trop ».
Mouna Bekkis, Auteur-Journaliste, Le 22 Février 2023
Avec ces gens là, le peuple pouvait gagner qu’ech3ar mais pas autre chose, l’histoire les jugera pour haute trahison contre le peuple qui avait été berné par leurs discours mielleux pour remettre le fis sur la scène politique et dévier le sens initial d’une révolution qui aspirait à plus de liberté et de modernité que de revenir aux années noires du terrorisme, la lessiveuse a failli bien finir le travail, ce qui avait précipité la déroute de tout un pays ayant permis de placer un certain teboune sur le trône et le retour par la grande porte des islamistes et des sbires de boutef sous une autre forme plus insidieuse et sauvage