Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes, pour beaucoup des hirakistes (opposants), soutiennent ouvertement le Régime (contre qui ils disent être opposés), dans la cabale politico-médiatique menée contre le militante Dr Amira Bouraoui.
Pour certains internautes démocrates et partisans de la double rupture (ni militaire, ni islamiste), l’explication de cette haine que suscite la militante s’explique par ses positions vis à vis la mouvance islamiste.
En effet, quelques semaines à peine après le 22 février 2019, alors que le hirak n’en était qu’à ses débuts la quasi totalité de l’élite qui a émergé de ce mouvement populaire parmi lesquels l’opposant Karim Tabbou, l’avocat Mustapha Bouchachi ou encore le militant islamiste Samir Belarbi avaient cru bon d’organiser une conférence nationale dite « inclusive ». Or, parmi les invités on pouvait constater la présence Kamel Guemazi, l’un des fondateurs du partie islamiste FIS. Un pied de nez en régle jeté à la face des 250.000 victimes de la décennie noire. Chose que de nombreux militants, parmi lesquels Amira Bouraoui avaient catégoriquement refusé.
Dans une intervention télévisée sur la chaîne Essalam TV, qui refait surface sur les réseaux sociaux, la militante Amira Bouraoui avait tenu à expliquer son refus :
Amira Bouraoui :
« J’ai refusé d’aller à Mazafran (lieu de la conférence, NDLR), parce qu’il y’avait des membres du FIS et parmi ces deniers, Guemazi. Dans les années 90, ce monsieur était maire de Bab El Oued et moi j’étais lycéenne. Les responsables du lycée, nous sortaient de nos classes, pour écouter les prêches et les fetwas de ce monsieur. Je peux témoigner qu’il y’a des élèves dans ma classe qui ont rejoins le maquis islamiste. ça, je ne peux pas l’oublier. Beeacoup de ceux qui ont pris le maquis islamiste étaient des enfants. C’était des victimes. Ils ont été endoctrinés. C’est pour ça que je ne peux pas m’assoir aux côtés de ces gens. J’ai bien été invité par les organisateurs de cette réunion de Mazafran, C’est même Samir Belarbi qui a apporté les invitations. «
Ma Revue De Presse DZ, Le 9 Mars 2019
Une position qu’avait largement partagé Ma Revue De Presse DZ. Dans un commentaire du 9 mars 2019, troisième semaine du mouvement populaire, l’auteur et journaliste Mouna Bekkis faisait état de son indignation de ce qui semblait deja etre une trahison envers le mouvement populaire et ses aspirations à un état de droits.
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