Le recours à la religion pour justifier les conséquences, souvent dramatiques, de la mauvaise gestion est un outil bien rodé au sommet du pouvoir algérien. Force est de constater que cet outil a pris des proportions encore plus importantes, voire est hissé en mode de gouvernance, durant cette présidence Tebboune que les autorités aiment à appeler : »Algérie nouvelle ».
Un exemple d’utilisation de l’outil religieux est largement d’actualité. Il est brandit à la face des familles qui ont perdu leurs proches lors des incendies qui frappe plusieurs wilayas du Nord-Est du pays. Un denier bilan, rapporté par la presse, ce jeudi 18 août, fait état de 37 morts dont 13 enfants.
Commentant ce phénomène, le journaliste Abdelkrim Zeghileche écrit sur sa page facebookk :
« L’utilisation de la religion dans la politique et la manipulation des de la crédulité des gens dans toute sa splendeur. La ministre nous bombarde avec des « IN CHALLAH, in challah et le wali résume la situation en évoquant la fatalité et la volonté d’allah ».
Isl en sont responsables de rien. V’est allah le responsable.. comment et pouruqoi veux-tu leur demander comptes !!
Quand un responsable utilise ce genre de formules, il se moque de toi. Et après ça, des crétins viennent nous accuser d’être contre l’islam !!
Tu es responsable, sois ou trouves des solutions, sois tu démissionnes et garde tes « Inchallah ». Ne mêle pas Allah à cette histoire, je te prie ».
« Ne vous plaignez pas. Vous avez votre mosquée verte »
Outre le cynisme des responsables, c’est la réceptivité de la population à ce discours démagogique et mortifère qui est dénoncé avant par l’auteur et journaliste Mouna Bekkis. Dans la soirée d’hier, sur sa page facebook, elle écrit :

Mouna Bekkis : « 26 morts. L’argent des avions bombardiers d’eau a été utilisé pour construire une mosquée verte et payer la facture de cheikh Abdelkafy. Rend grâce à Allah et arrête de te plaindre ».