Le conseil des ministres a décidé hier dimanche 9 octobre la libération de l’importation des voitures de moins de 3 ans pour les particuliers, sous réserve qu’ils s’alimentent en devises dans le marché parallèle.
Si beaucoup, un peu hâtivement, s’en sont réjouis, d’autres n’ont pas manqué de signaler que ce type de voitures n’est pas donné et que seule une petite minorité d’Algériens pourront en profiter.
En effet, un petit tour sur les sites de vente de véhicules d’occasion en France donne un aperçu du coût d’une voiture de moins de 3 ans.
Comptez pas moins de 10.000 € pour les modèles les moins chers du marché pour atteindre très vite les 15.000, 20.000 ou 25.000 €.
Sur le site autosphére.fr, on peut constater que l’un des véhicules les moins chers proposés à la vente est une Citroën C1 année 2019. Cette dernière est cédée pour 10.990€.
Soit 2.3 millions dinars. Y ajouter les frais divers (Douanes, transport…) pour pas moins de 1 millions DA. Ce qui nous donne un véhicule au prix de revient de 3.3 millions de dinars. On se retrouve ainsi à négocier un des véhicules les plus bas de gamme français, de moins de 3 ans, à partir de pas moins de 4 millions da, soit 200 SMIG !
Sur sa page facebook, la militante Dr Amira Bouraoui, a commenté ce coût pharamineux pour une population dont la mensualité est calculée sur le base d’un SMIG à 100€.
Elle écrit :

Amira Bouraoui : « Les voitures d’occasion de moins de 3 ans coûtent entre 10 000 de 15 000 euros les petites citadines, vous rajoutez les frais de douane vous retrouvez le même prix qu’à Oued Kniss. Ce n’est pas le dinars qui a chuté, c’est le populisme qui a grimpé. »
Pour de nombreux observateurs, il s’agit plus d’une opération de bancarisation de la devises vendues au marché noir (Square Port Said) que d’un souci de faciliter la vie aux algériens.
J’en connais qui seront les plus heureux dans cette farce, toujours les mêmes, les petits voyous aux grosses frappes du marché parallèle, un coup de poignard dans le dos de la petite populace et un gros coup de COM du système de merde