Dans une publication sur sa page facebook le journaliste Abdelkrim Zeghieche rapporte que la militante Dr Amira Bouraoui a été arrêtée à Tunis, ce lundi 7 février, alors qu’elle tentait de rejoindre son fils étudiant en France qu’elle n’a pas pu voir depuis l’été dernier.
Le journaliste écrit :
« Amira Bouraoui a été arrêtée à Tunis, munie uniquement de son passeport français. Elle a été présentée par devant le procureur de la République près le tribunal de Tunis. Celui-ci l’a remis en liberté. A sa sortie du tribunal, elle a été enlevée par des policiers. Actuellement, elle est à l’aéroport de Tunis où on essaie de l’extrader vers Alger, visiblement sans ordonnance du tribunal de Tunis. »
L’information est déjà évoquée par de nombreux médias dont le quotidien français Le Monde qui rappelle que Dr Amira Bouraoui détient le double nationalité et que par conséquent elle est également citoyenne française. Le quotidien souligne, d’ailleurs, dans son titre la nationalité française de la militante algérienne : « La Tunisie s’apprête à expulser vers Alger une opposante et journaliste de nationalité française ».
Dans son article Le Monde s’interroge : » La Tunisie va-t-elle expulser une journaliste franco-algérienne vers l’Algérie voisine où elle risque une incarcération dès sa descente d’avion ? »
Rappelant les faits, Le Monde écrit : ‘Interdite de sortie du territoire par les autorités algériennes, elle est entrée en Tunisie en franchissant la frontière illégalement, munie de son passeport français. Elle avait tenté de prendre un vol pour la France depuis Tunis, vendredi, quand elle a été placée en garde à vue par la police de l’air et des frontières tunisienne pour entrée illégale sur le territoire tunisien. Déférée devant une juge à Tunis, lundi 6 février, qui l’a libérée et lui a rendu son passeport français à l’audience, elle a aussitôt été enlevée à la sortie du bureau de la magistrate par deux agents de la police judiciaire, explique son avocat, Me Hashem Badra. »
Rappelons que le Dr Amira Bouraoui, bien que franco-algérienne, a à mainte reprise été interdite de quitter le territoire algérien afin d’aller en France pour voir son fils qui y poursuit son cursus scolaire.
Dans une publication datée du 6 décembre 2022, Dr Amira Bouraoui postait la photo d’elle et son fils accompagné d’un commentaire où elle explique qu’elle veut voyager pour voir son fils et que par correction, elle ne veut pas faire intervenir les autorités françaises.
