Jeudi 26 mai 2022, une fête dansante, somme toute banale, aux rythmes de variétés de musique électronique, animée par une DJette oranaise dans une villa située à Sidi Aissa, un quartier des hauteurs de la ville d’Annaba, a été interrompue par une perquisition opérée par la police aidée de renforts de la Gendarmerie nationale.
Le quotidien Le Provincial, qui cite des sources policières, a indiqué que la Sûreté d’Annaba avait agi sur la base d’une commission rogatoire délivrée par les autorités judiciaires d’Oran.
Pour les autorités, cette musique et ces danses sont des « rites sataniques ». Selon un juriste consulté par le quotidien, « les participants pourraient être poursuivis pour « offense au prophète ou de dénigrement des préceptes de l’Islam » en vertu de l’article 144 bis 2 du code pénal.
L’un des présents, interrogé par le journal à sa sortie du commissariat central d’Annaba, s’est montré complètement confus : « J’aurais pu comprendre l’approche des autorités s’il s’agissait d’une soirée métal ou hard-rock à l’image de celles qui avaient lieu il y a une dizaine d’années lors de l’Azimut Rock Festival d’Annaba. Il est assez fréquent de faire l’amalgame entre le métal et le satanisme. Mais je n’arrive vraiment pas à comprendre comment ils peuvent confondre l’électro avec du satanisme ».
Pour l’heure, suite aux audition qui se sont poursuivis durant toute la nuit de jeudi et vendredi « Six personnes ont été placées en garde à vue et devraient être présentées devant le procureur de la République près le tribunal d’Annaba dimanche 29 mai ».
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