Alors que de nombreux observateurs s’attendaient à l’ouverture de son capitale, voire à sa dissolution du fait du poids qu’elle fait peser sur les deniers publiques, Air Algérie vient de se voir doter d’une enveloppe de pas moins de 1.5 milliards d’Euros pour l’achat de 15 nouveaux appareils. Ainsi, alors que cette « entreprise », comme toute entreprise, est sensée alimenter le trésor public, c’est le trésor public qui l’a maintient à flot.
C’est donc à l’issue du dernier Conseil des ministres que le président Abdelmadjid Tebboune a autorisé cette énième perfusion en milliards d’euros frais. La raison invoquée cette fois : « l’ouverture de nouvelles lignes notamment vers des pays africains et asiatiques », selon le communiqué du Conseil.
Entreprise économique ou association sociale ?
Rappelons que selon l’ex-ministre du transport, Aissa Bekkai, cette compagnie aérienne est dotée d’un fonctionnement plus proche d’une association sociale que d’une entreprise commerciale. En effet, selon ce qu’il avait révélé quelques jours avant son éviction, il y’a quelques mois, cette compagnie déficitaire où sont casés les rejetons de hauts responsables, emploie un nombre impressionnant de fonctionnaires. « Il y a 156 employés pour un appareil », avait-il sur le plateau d’une chaine de télévision.
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