Dans son édition d’hier jeudi 28 octobre, le journal canadien La Presse rapporte que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirme que leur enquête a clairement démontré que des pots-de-vin ont bien été versés par SNC Lavalin à plusieurs responsables algériens pour obtenir des contrats en Algérie, notamment dans les secteurs du BTP et de l’hydrocarbure.
La GCR a, dans ce cadre, indiqué avoir identifier un nouveau canal par lequel serait passé l’argent. Un canal qui impliquerait un lien très ancien entre un cadre de l’entreprise et un acteur important dans le monde de la finance offshore.
Selon la même source, il y a une vingtaine d’années, le groupe d’ingénierie rendu célèbre en Algérie pour avoir construit le monument des Martyrs de Riadh el Feth sur les hauteurs d’Alger, a fait appel aux services du conseiller financier personnel de l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher pour remettre les dessous-de-table à des responsables algériens.
Ces pots-de-vin ont été payés pour permettre à SNC Lavalin d’obtenir la construction d’un complexe gazier de Rhourde Nouss, au profit de Sonatrach, selon La Presse qui ne donne pas d’autres détails sur les montants versés et les bénéficiaires.
Rappelons que SNC Lavalin a déjà été accusé d’avoir versé des pots-de-vin à des intermédiaires algériens. Mais à ce jour, aucun procès n’a été intenté contre la firme canadienne.
Quand Radio Canada mettait à nu SNC-Lavalin et la corruption du personnel politique Algérien !
Rappelons que l’affaire de corruption, qui avait éclaboussé SNC-Lavalin en Algérie, avait été exhumée en 2016 à travers le scandale des «Panama Papers». Selon des documents révélés par Radio Canada, SNC-Lavalin réussissait à obtenir des marchés en or en Algérie, sans prendre la peine de se déplacer, grâce à une mystérieuse société-écran, Cadber Investments, créée à travers un cabinet panaméen.