Dans son édition de jeudi 7 octobre, le site TSA revenait sur une déclaration du président Turc Recep Tayyip Erdogan faite lors de sa visite à Alger en février 2020. Ainsi, « en pleine crise entre la France et la Turquie sur la situation en Libye, Erdogan a déclaré que la France a tué 5 millions d’Algériens entre 1830 et 1962 ». Il avait toutefois pris le soins de préciser que c’était « le président Abdelmadjid Tebboune qui le lui a révélé ».
Une précision d’autant étrange que ni le président Tebboune, ni ses prédécesseurs, ni les historiens, n’avaient fait part de ce chiffre au peuple algérien.
Il aura fallu attendre samedi 2 octobre 2021, pour qu’un communiqué de la présidence algérienne avance, en plein crise entre Alger et Paris, pour la première fois, le total des victimes causées par la colonisation française en Algérie. « Les propos en question (du président Macron) portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », lit-on dans le communiqué.
Ce qui fait dire aux observateurs, qu’au final, c’est bien le président turc qui a fixé le nombre de martyrs algériens tout au long de 132 ans de colonisation française (1830 – 1962).
Un autre point noir dans l’histoire algérienne, si on considère que l’histoire d’Algérie semble, de plus en plus, écrite par des états étranger, en fonction des besoins politiques de ces états. En effet, en septembre 2019, l’historien Mohamed Lamine Belghit avait révélé que « c’est le président Égyptien Djamal Abdennasser qui a déclenché la guerre d’Algérie ».
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