L’occasion était trop belle pour la rater. Le parti au pouvoir turc s’est engouffré dans la crise Algéro-française et n’a pas manqué de la faire savoir, notamment à son électorat.
Ainsi, le porte-parole de parti de le justice et du développement (Ak Parti) s’est exprimé en réaction aux derniers propos de Président Français Emmanuel Macron qui avait indiqué être « fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée », en allusion à l’Empire ottoman et sa colonisation ( (1516 – 1830).
Omer Celik, a déclaré, lors d’une conférence de presse, hier mardi 5 octobre, que le président français Emmanuel Macron attaque la Turquie, “pour éviter de se confronter à l’héritage colonial de son pays”, commentant ainsi les récentes déclarations de Macron concernant l’Algérie. Il a rappelé que l’Algérie demande à la France de se confronter à son passé colonial, « mais Macron accuse plutôt la Turquie en se référant à l’Empire ottoman ».
Celik a assuré que les déclarations de Macron ne peuvent pas être prises au sérieux et ne sont pas dignes d’un chef d’État. Ajoutant : “Si vous deviez faire une déclaration sur un pays en particulier, pourquoi mariez-vous le nom de la Turquie, de notre président et de l’Empire ottoman dans cette affaire ?
Il a indiqué que Macron visait la Turquie, son histoire, son président (Recep Tayyip Erdogan) et l’Empire ottoman pour échapper à la confrontation avec l’héritage colonial de la France.
Rappel…
Dans des déclarations diffusées par le journal français Le Monde, jeudi, Macron a affirmé qu’” il y avait eu d’autre colonialisme avant la colonisation française “ de l’Algérie, faisant référence à la période de domination ottomane.
Poursuivant ses affirmations, il a déclaré : « Moi, je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. Et d’expliquer qu’on est les seuls colonisateurs, c’est génial. Les Algériens y croient. »
Quand Ouyahia évoquait les vérités sur la Turquie…
En 2012, et en réaction à l’adoption par le Parlement français de la proposition d’une loi visant à réprimer la négation des génocides, dont le génocide arménien, Erdogan, alors Premier ministre turc, avait rappelé à la France ses crimes en Algérie, estimant que 15 % de la population algérienne avait été massacrée entre 1945 et 1962.
Mais il avait été rabroué par son homologue algérien Ahmed Ouyahia dans une conférence de presse. Un des rares politiques algériens a avoir osé casser le tabou…
Le commentaire :
L’auteur Mouna Bekkis a commenté le sujet sur sa page facebook :
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