Le cheikh et prédicateur égyptien Omar Abdelkafy, serait selon plusieurs pages facebook islamistes algériennes de retour en Algérie, une année après le contrat que lui avait accordé les autorités algériennes en été 2022. L’accord avait, alors, porté sur l’animation d’une série de conférences au niveau de plusieurs universités et mosquées du pays.
Selon ces sources, ce nouveau contrat devrait porté sur dix (10) conférences où ce cheikh, au top 4 des prédicateurs les plus riches du monde, devrait « approfondir les thématiques animées en 2022 ».
Pour la date de ces interventions, ces mêmes pages évoquent « fin septembre-début octobre », bien qu’aucune source officielle ou médias n’aient, pour l’heure, annoncé cette « visite ».
Un cheikh, 100.000$ la conférence !
Rappelons qu’en 2022, de nombreuses sources, sur les réseaux sociaux, évoquaient une rémunération de 1.3 millions $ pour 12 conférences. Soit un peu plus de 100.000 $ chacune.
Un chiffre impossible à vérifier, tant le montant du contrat liant Cheikh Omar Abdelkafy et les autorités algériennes n’a jamais été communiqué.
Il s’agit en fait d’une estimation approximative prenant en référence le contrat signé par ce même cheikh et les autorités marocaines en 2019, à l’occasion d’une série de conférences similaire dans le Royaume, révélée par des militants démocrates marocains.
Arabie Saoudite 2010 : Le scandale des gros salaires des prédicateurs
Un article paru en 2010 dans Le Courier International faisait état d’une révélation portant sur les salaires de ces prédicateurs et chouyoukh qui ont su titrer profit de la technologie numérique. Ainsi, sur le modèle des prédicateurs américain, ils ont investi la télévision satellite puis les réseaux sociaux pour s’imposer et partant créer leurs modèles économiques.
Citant le quotidien saoudien Al-Riyadh, Le Courier international rapportait dans son édition du 26 juillet 2010 qu’un scandale avait éclaté en Arabie saoudite suite à « la révélation des trop gros salaires » que percevaient de nombreux prédicateurs. Selon cette source, au courant du mois de juillet 2010, « plusieurs conférences prévues dans le cadre des activités d’été à Abha, dans le sud-ouest du royaume, ont dû être annulées pour cause d’immodération financière ». Le quotidien évoque, indigné 60 000 riyals pour deux heures !”, soit plus de 12 000 euros exigés par un prédicateur vedette.
Les organisateurs ont en revanche maintenu celle d’un autre intervenant, payé 4 000 euros après d‘ “âpres négociations”.
Omar Abdelkafy 200.000 euros de revenus annuels selon Forbes
Il y a deux ans, le magazine Forbes avait établi la liste des plus riches de ces oulémas rompus au marché de la communication.
C’était le téléprédicateur égyptien Amr Khaled qui était arrivé en tête, avec des revenus annuels de 2 millions d’euros, suivi du Koweïtien Tariq Suwaidan, avec 700 000 euros, le Saoudien Ayed Al-Garni, avec 380 000 euros, et un autre Égyptien, Omar Abdelkafi, avec environ 200 000 euros.
Salman Al-Awda, un ancien opposant salafiste saoudien, aujourd’hui rentré dans le rang, était arrivé quatrième, avec 180 000 euros.
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