Dans son édition du 13 mai 223, le journaliste d’El Watan, Yazid Wahib, est revenu, dans un article d’analyse, sur « le deux poids deux mesures », qui caractérise l’appréciation des résultats sportifs que ce soit de la part des responsables du football, des médias comme des fans.
Il écrit :
Le désormais ex-sélectionneur de l’équipe nationale U17, Arezki Remmane en a pris pour son grade après l’élimination de l’Algérie face au Maroc (défaite 0-3) en quart de finale de la CAN U17 qualificative à la Coupe du monde de la catégorie. Jusque-là, rien de surprenant dans un environnement footballistique qui encense et brûle sans égard ni discernement ses héros d’hier et bons à rien le lendemain de défaite. L’intéressé le savait et a accepté le challenge.
Ce qui ne peut être admis, toléré, c’est cette politique des deux poids deux mesures qui ne dit pas son nom (…).
Sur ce chapitre, il y a deux collèges. Le premier, celui des coachs des petites catégories estampillé «contrat d’objectif», c’est-à-dire le limogeage express après une élimination. Le second, réservé exclusivement aux sélectionneurs de l’équipe nationale A et des locaux qui jouissent d’un contrat de travail élastique, reconductible après un échec avec en prime la possibilité d’une prolongation et peut-être d’une «petite rallonge financière».
C’est vrai ou faux ? L’équipe nationale a réalisé un piètre parcours à la CAN 2022 au Cameroun avec à la clé une honteuse 23e place sur 24. Suivie quelques semaines plus tard par une douloureuse élimination de la Coupe du monde 2022 contre les Lions Indomptables. Le sélectionneur national Djamel Belmadi n’a pas essuyé pour autant les mêmes critiques qu’Arezki Remmane. Bien au contraire, la fédération lui a proposé une prolongation de contrat qu’il n’a pas refusée.
Et de conclure : « L’instance faitière serait bien inspirée de mettre sur un pied d’égalité, en matière de contrats, ses employés. Quant à ceux qui descendent en flammes les coachs qui échouent dans leur mission, ils seraient bien inspirés de pousser un peu plus loin leur «réflexion» et situer le niveau de responsabilité des uns et des autres dans la réussite et l’échec. »