Les fêtes de Noël entrent dans leur troisième année en Arabie Saoudite suite à l’autorisation de l’homme fort du pays, le prince héritier Mohamed Ben Selmane.
En effet, en 2020, le prince saoudien a assuré que les chrétiens d’Arabie saoudite n’auraient plus besoin de célébrer secrètement Noël chez eux. Une décision qui réjouit les résidents célébrant cette fête chrétienne, mais aussi de nombreux saoudiens qui profitent de l’occasion pour organiser des soirées et fêter l’occasion à leur manière.
Ainsi, tout comme l’année dernière, un certain nombre de vendeurs de Djeddah (plus nombreux que l’année passée selon la presse locale) ont décoré leurs boutiques de guirlandes et bibelots pour accueillir l’événement qui entre petit à petit dans les mœurs sociales, mais surtout commerciales du pays. Il faut dire que le boom de consommation enregistré durant tout le mois de décembre n’est pas pour déplaire aux commerçants et à l’économie du pays en général.
Visiblement, les digues continuent de céder devant les réformes impulsées par le prince héritier qui aura en un pas de temps record imposé de nouveaux reflexes à la société noyée dans l’ultra-conservatisme par les wahabo-salafistes qui se font de plus en plus rares sur la scène médiatico-sociale du royaume.
D’ailleurs de nombreux cheikh et autres prédicateurs radicaux n’ont pas manqué, ces dernières années, de se plier à la nouvelle donne. En mais 2022, le célèbre cheikh salafo-wahabite Aid al-Qarni a, dans un long discours, présenté ses excuses aux saoudiens sur ce qu’il qualifie de « période obscurantiste » durant laquelle les fetwas obscurantistes salafo-wabites ont plongé la société.