Sur sa page faceboook, le journaliste Meziane Abane relaie l’appel de la jeune prisonnière d’opinion Wissam Sifouane et sa famille. A 24 ans, elle se retrouve seule à affronter la machine judicaire, sans avocat pour la défendre.
Il écrit :
« J’informe tous les avocats défenseurs des droits humains et des détenus d’opinion que la détenue d’opinion, Wissam Sifouane, qui se trouve actuellement à la prison de Koléa, demande à ce qu’elle soit défendue par les avocats du collectif. Elle n’en a pas malheureusement, alors qu’elle est l’une des rares détenue dont le dossier n’avance pas et elle a besoin d’assistance et de soutien.
Si y a des volontaires parmi vous, qu’ils me contactent et je les mettrai en relation avec sa famille.
Mille mercis pour tout ce que vous faites.
Liberté pour tous les détenus politiques et d’opinion. »
Wissam, 24 ans…
Agée de 24 ans, la militante Wissam Sifouane a été interpellée, en janvier dernier, le jour du nouvel an Amazigh par la gendarmerie après perquisition au domicile familiale. Selon le journaliste Abane Meziane, originaire du même village qui relayait l’information, « elle était seule à la maison lors de la descente des gendarmes algériens. « (…) Des dizaines de véhicules et de camions de la gendarmerie ont encerclé une maison de mon village. Dans cette dernière, se trouvait une jeune fille seule pendant que toute sa famille assistait à un enterrement dans un autre village. Ceci se passe dans mon propre village.
Les gendarmes ont opéré une perquisition qui s’est achevée par l’arrestation de cette jeune, Wissam », avait écrit l’ancien journaliste du quotidien francophone El Watan sur sa page Facebook.
« Mes ami.e.s, cette jeune femme des montagnes, car c’est ce qu’on est : des montagnards, ne faisait que s’exprimer comme tous les jeunes de son âge sur Facebook. Elle a probablement exprimé son ras-le-bol ? Et qui vit bien dans ce pays de dictateurs et despotes où la vie des jeunes n’est que désespoir ? Je suis indigné et en colère face à tous ces actes barbares, face à l’arbitraire, avait-il encore écrit.