« Je viens de rendre visite à la prison de Koléa, aux détenues d’opinion, Nait Sid Ķamira et Sifouane Wissam. Elles saluent toutes les femmes et tous les hommes libres ».
C’est ce qu’écrit sur sa page facebook, Me Noureddine Ahmine, un des avocats de la défense des prisonnières d’opinion, Nait Sid Ķamira et Sifouane Wissam.
A 24 ans, Sifouane Wissam a déjà passé 17 mois en prison et est en attente de son procès qui sauf déprogrammation, est prévu pour le 8 mai 2023 devant le tribunal criminel de Dar El Beïda (Alger), selon ce que rapporte le site l’Avant-Garde, qui cite des sources proches de la famille.
La même source rappelle que le 8 décembre 2022, la chambre d’accusation près la Cour d’Alger, statuant sur le bienfondé des accusations portées à son encontre, a décidé de renvoyer le dossier de Wissam Sifouane devant un tribunal criminel.
« La jeune femme a été placée sous mandat de dépôt en janvier 2022, pour «appartenance à une organisation terroriste (MAK)», entre autres accusations. Le 16 octobre de la même année, elle a été transférée de la prison Saïd Abid de Bouira, région d’où elle est originaire, vers celle de Koléa », rappelle encore le site.
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Kamira Nait Sid : »Dossier non programmé »
Sur sa page facebook, Me Noureddine Ahmine évoque une deuxième femme emprisonnée : l’universitaire et co-président du Congrès Amazigh, Kamira Nait Sid, condamnée en décembre 2022 à 5 ans de prison ferme.
Il écrit :
« Bonjour à toutes et à tous,
Comme tout le monde le sait, j’ai rendu visite le mercredi 26/04/2023, au niveau de la prison de Koléa, à la détenue d’opinion Kamira Nait Sid. Lors de cette visite, nous avons bien sur discuté de son état de santé et les conditions de détention. De ce fait, il est aberrant de dire qu’elle va bien dans les deux cas.
Pour ce qui est de sa santé, le fait qu’elle est végétarienne et avec une alimentation de la prison peu favorable, cela n’a fait qu’augmenter et accentuer son allergie. Ajouter à cela, l’environnement de la prison.
Mais la raison qui a provoqué en elle une vraie colère et une incompréhension totale, n’est autre que le fait de ne pas programmer son dossier en appel au cours de cette session criminelle.
Sur cette question, certains de mes confrères comme cela a été convenu, iront voir normalement avec les concernés au niveau de la cour d’Alger, tout en sachant que des affaires passées bien après la sienne, ont fait l’objet d’une programmation. Le collectif suit de près cette affaire. »
Me Ahmine Noureddine, membre du collectif
Mes sœurs Kamira et Wissam vous n’êtes pas des oubliées , votre courage et engagement n’est pas vain. L’Histoire retiendra le nom de chacune de vous et l’injustice dont vous êtes victimes pour la Liberté Chérie.
Je vous salue toutes deux