Difficile d’avoir des chiffres précis. Mais selon une édition datée de 2008, du magazine Forbes, le prédicateur Égyptien Omar Abdelkafy, l’invité, rémunéré, de l’État algérien qui sillonne ces deniers jours l’Algérie en animant des « conférences » dans plusieurs mosquées et universités du pays, est dans le top 5 des prédicateurs les plus fortunés du monde musulman.
Ainsi, dans son édition, Forbes avait établi la liste des plus riches de ces oulémas rompus au marché de la communication et de la religion. C’était le téléprédicateur égyptien Amr Khaled qui était arrivé en tête, avec des revenus annuels de 2 millions d’euros, suivi du Koweïtien Tariq Suwaidan, avec 700 000 euros, le Saoudien Ayed Al-Garni, avec 380 000 euros, et un autre Égyptien, Omar Abdelkafy, avec environ 200 000 euros.
Salman Al-Awda, un ancien opposant salafiste saoudien, aujourd’hui rentré dans le rang, était arrivé quatrième, avec 180 000 euros.
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Compte tenu de ces chiffres qui remontent à prés de 24 ans, ils sont nombreux à estimer les revenus de ce commerçant de la religion à pas moins de 500.000€ par an actuellement, selon un recoupement établi sur la base de l’inflation et de la notoriété qui n’a fait que croître, ces dernières années, de ce cheikh.
Pour ces 12 conférences qu’il anime durant cet été 2022 en Algérie aucune fuite sur le montant du contrat signé entre ce millionnaire religieux et l’État algérien. A noter qu’ils sont rares, les personnalité politiques ou de la société civile en Algérie à avoir ce véritable détournement d’argent public au profit d’un charlatan au discours de haine qui avait été dénoncé au Maroc lors de sa visite en 2019.