Hauts responsables qui se naturalisent français, jeunes et moins jeunes du bas de l’échelle sociale risquant leur vie en mer, ou autres étudiants qui espèrent dérocher une résidence en France via un visa d’étude. Tous les moyens sont bons pour fuir l’Algérie des discours nationalo-religieux.
Ainsi, après l’annonce du départ de 1200 médecins pour 2022, voilà qu’un tout autre secteur devrait se vider de ses compétences dans les prochains mois : l’aviation civile.
En effet, le site Visa Voyage rapporte dans son édition de ce samedi 19 février que le scénario des médecins risque bien de se reproduire parmi les pilotes.
Les raisons d’une fuite sans retour…
Outre les conditions d’une vie sociale qui n’ont eu de cesse de se dégrader, sous l’effet d’une société livrée aux interdits religieux, le site évoque également d’autres éléments beaucoup plus techniques. Ainsi, bien que le phénomène ne soit pas nouveau, la tendance pourrait s’accélérer cette année pour plusieurs raisons. Parmi ces dernières, le site évoque les compagnies aériennes mondiales qui renouvellent et renforcent leurs effectifs pour répondre à la forte demande attendue dans les prochains mois, avec la reprise du trafic aérien après deux ans de fonctionnement au ralenti.
Selon la même source, de nombreux pilotes d’Air Algérie sont sollicités pour rejoindre des compagnies étrangères, notamment celles du Golfe. En plus des salaires alléchants, les pilotes d’Air Algérie ont d’autres raisons de postuler ailleurs. Une des principales raison concerne les heures de vol.
L’Algérie a fermé ses frontières pendant 15 mois, avant d’autoriser une reprise partielle des vols en juin dernier. Avec une centaine de rotations par semaine à destination de 13 pays, les pilotes d’Air Algérie perdent beaucoup d’heures de vol. Elles sont estimées à 800 heures par les concernés.
« C’est très mauvais pour eux sur le plan carrière, expérience, licence de pilotage et revenus », explique des professionnels au site. Une situation qui pousse beaucoup de pilotes d’Air Algérie à être tentés de partir voir ailleurs auprès des compagnies dont les programmes de vols sont plus chargés. « Tout en amassant un maximum d’argent pour pouvoir s’installer, au final, dans des pays où ils n’auront pas à justifier le moindre de leur geste quotidien aux tenants de la morale religieuse qui ont fait main basse sur la société algérienne qui l’ont asphyxié, rendant l’environnement simplement irrespirable », commente l’auteur et journaliste Mouna Bekkis.