« Qu’on arrête un peu l’hypocrisie, à travers les cours d’arabe, on en profite pour aborder et enseigner la religion ».
C’est la réponse du maire de Marignane (Bouches-du-Rhône) à la demande officielle émanant du consulat d’Algérie basé à Marseille pour mandater des professeurs d’arabe dans deux écoles de sa commune. Pour l’élu, il n’en est pas question ! « c’est une question de principe », dit-il dans une réponse rapportée par la chaîne radio France Bleu. « Ce serait du chinois ou que sais-je encore, ce serait pareil », a précisé l’édile.
« On est dans une école française, on apprend le français », a-t-il indiqué, ajoutant : « Nous dépensons déjà beaucoup d’argent en subventions à des associations qui luttent contre l’analphabétisme pour des publics qui parlent mieux l’arabe que le français. Ça me paraît totalement illogique de donner parallèlement des cours de langue arabe dans les écoles. Ce n’est pas aux écoles de la République de faire cela mais aux familles. », lance-t-il encore.
« L’arabe n’est d’ailleurs pas la langue des algériens ! »
Du côté des habitants de la commune, les avis sont partagés. Certains approuvent la décision du maire, d’autres en revanche sont déçus, notamment parce qu’ils considèrent que c’est une chance d’apprendre la langue de son pays d’origine et estiment que ces cours pourraient permettre aux enfants issus de l’immigration de mieux communiquer avec leurs anciens.
Un argument pour le moins étrange si on sait que l’arabe est la langue officiel de l’État algérien et non de la population algérienne. Cette dernière parle, en effet, des patois locaux qui sont des mélanges empruntés à plusieurs langues dont l’arabe, le français et le berbère. La majorité des algériens ne parlent pas l’arabe et surtout pas en société ou au sein des familles. Donc tranchent certains commentateurs : l' »arabe ne sert absolument pas à communiquer, puisque les algériens ne parlent, dans leur quasi-totalité, pas l’arabe et encore moins leurs anciens ».
C’est justement en s’appuyant sur ce dernier argument que certains proches de l’élu ont soutenu son argument et évoquant une tentative du consulat d’Algérie d’introduire dans les écoles française de la religion via la langue arabe. Un parallèle à ce qu’a fait l’État algérien en Algérie dans ses écoles en imposant l’arabe, une langue que ne parlent pas le peuple, même aujourd’hui après 60 ans d’enseignement forcé.
Dans un commentaire l’auteur et journaliste Mouna Bekkis écrit :

En algérie, l’écrasante majorité ne parlent pas l’arabe
Dans un petit texte intitulé “Inspirez-vous de l’Algérie !”, un commentateur algérien, évoquant l’Algérie, écrit :
« Le choix d’imposer la langue arabe aura été une véritable saignée intellectuelle et scientifique, voire pour les valeurs même de ce pays. Le fait est que la langue arabe est bien une langue d’endoctrinement politico-religieux. Trois générations d’algériens en donnent la parfaite preuve : 50 ans après son enseignement, les algériens, dans leur écrasante majorité, ni ne parlent, ni ne maitrisent cette langue ! »
Ne faites pas entrer le loup dans la bergerie,,,