Le recrutement et l’accès aux postes de responsabilités par consanguinité et affinités fait encore des siennes en Algérie.
En effet, dans son discours devant la 78ème Assemblée générale de l’ONU à New York, cette semaine, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a révélé l’ambition de l’Algérie en terme de production d’eau potable à partir d’eau de mer d’ici 2024. Dans son intervention, le président algérien a affirmé que « Inchallah (si dieu veut), l’Algérie prévoit la production de 1.3 milliards de mètres cube par jour d’ici 2024 ».
110 millions m3/jour dans le Monde
Une ambition de l’Algérie aussi louable que surprenante quand on sait que, selon les données de l’International Desalination Association, 22 800 usines de dessalement sont enregistrées dans monde qui selon le quotidien Le Monde qui rapporte l’information, sont en mesure de fournir 110 millions de mètres cubes d’eau douce par jour, ce qui représente 8 % de l’eau potable dans le monde.
Dans une publication de 2020, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau (22 mars), le ministére français des Armées, publiait les principaux pays engagés dans le processus de la désalinisation de l’eau de mer :

- Arabie saoudite : 13.6 millions m3/Jour
- Etats-Unis :10.4 millions m3/Jour
- Émirats arabes unis : 10.4 millions m3/Jour
- Espagne : 6.4 millions m3/Jour
- Koweït : 5 millions m3/Jour
- Chine : 3.2 millions m3/Jour
- Algérie : 3.2 millions m3/Jour
- Qatar : 2.4 millions m3/Jour
- Japon : 1.6 millions m3/Jour
- Australie : 1.6 millions m3/Jour
Ainsi, bien que l’Algérie ne produisait en 2020 que 3.2 millions m3/Jour, l’ambition de ce pays d’atteindre 1.3 milliards de mètres cube par jour d’ici 2024, lui fera atteindre 12 fois la totalité de la production mondiale.
Une ambition qui suscite la curiosité et les interrogations de nombreux experts et spécialistes dans le monde.
Quelle est l’“ambition” des conseillers du président algérien ?
Au delà des ambitions de traitement d’eau de mer, un média marocain, s’est interrogé sur l' »ambition » des conseillers du président algérien sensés relire ses discours, particulièrement quand ces derniers sont prononcés devant l’Assemblée générale de l’ONU et devant les médias de la planète. « (…) aucun de ses conseillers (du président algérien, NDLR) n’ose le corriger, à moins qu’ils ne cherchent sciemment à le ridiculiser davantage devant la communauté internationale », écrit le site Le 360 dans son édition d’hier, jeudi 20 septembre 2023
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