Interdiction d’importation de fruits : Le produit local flambe ! L’ombre de Rezig…

Pommes à 600 Da, pêches à 550 Da, pastèque à 110 Da le kg, pastèque jaune à 230 Da, nèfles de 180 Da…

Les prix qu’affichent les fruits de saison en Algérie sont juste hallucinants et inaccessibles à l’écrasante majorité des algériens ! Et il ne s’agit là que d’une moyenne de prix « officiels » du lundi 22 mai, publiée par l’organisme de gestion du marché de gros des fruits & légumes de « Attatba » sur son site internet.

Dans son édition de ce mardi 23 mai, le site Algérie 360 qui relaie l’information rappelle que le ministère du commerce avait pris la décision en 2020 de suspendre l’importation de treize (13) produits agricoles, principalement des fruits.

« Une note de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) en date du 12 juillet 2020 mentionnait cette liste de produits suspendus, comprenant les agrumes, les abricots, les cerises, les pêches, les prunes, les raisins, les poires, les pommes, les amandes, les figues, les grenades, les nèfles et les coings », écrit le site.

Et de mentionné que « l’objectif des autorités en interdisant les importations était de soutenir la production locale, d’assister les agriculteurs et de les protéger de la stagnation des prix provoquée par la concurrence des grandes quantités de produits importés déjà disponibles localement ».

« L’enfer est pavé de bonnes intentions »

Mais comme dit l’adage « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Et « la gestion est loin d’être l’affaire de bonnes intensions, mais de règles de normes », écrit la journaliste Mouna Bekkis, qui rappelle une règle économique simple valable dans tous les marchés du monde : « Moins de produits – plus de demande – augmentation des prix ! ».

Ainsi, en interdisant l’importation de fruits, l’ex-ministre du Commerce, Kamel Rezig, a offert un monopole à des producteurs locaux, dont la production ne couvre pas le marché et est largement insuffisante. Pire, « au lieu d’investir pour augmenter la production, ils se sont contentés d’augmenter les prix du fait de la hausse de la demande. C’était pourtant prévisible, mais visiblement pas assez pour les autorités algériennes en charge du secteur du Commerce », écrit encore la même journaliste. Ainsi, en guise de réponse économique, le désormais conseiller à la présidence, Kamel Rezig avait fait un prêche religieux à destination des commerçants : « Ne soyez pas des Kouffars (mécréants). Vous êtes des musulmans. Baissez les prix », avait-il lancé en 2020 lors d’une visite au marché de gros de Boufarik.

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