“Mon mari, notre père…” : La famille d’El Kadi Ihsane communique

Après la condamnation du journaliste El Kadi Ihsane à 5 ans de prison dont 3 ans ferme, sa famille a rendu public le communiqué suivant.

COMMUNIQUÉ

« Aujourd’hui 2 avril 2023, le tribunal d’Alger a rendu un lourd verdict contre Ihsane El Kadi et son entreprise : 5 ans de prison dont 3 fermes, la dissolution d’Interface Médias en plus d’amendes faramineuses. Cette condamnation s’est fondée sur un dossier qui se caractérise par une vacuité ahurissante.

Contrairement aux apparences, nous considérons ce déni de justice commis à l’encontre d’Ihsane El Kadi comme une victoire. D’abord, à travers son boycott d’une justice mise au pas, sa courageuse défense de rupture, et par sa capacité à mettre sous les projecteurs de l’opinion internationale cette terrible répression qui s’abat sur les libertés collectives et individuelles en Algérie.

Nous, épouse et enfants d’Ihsane El Kadi, lui réitérons ainsi notre soutien inconditionnel. Nous lui réaffirmons notre appui pour son noble, juste et incessant combat pour une presse algérienne libre, professionnelle et indépendante. Nous ne saurions être plus fiers de lui.

Nous tenons à remercier tous les amis de la liberté qui nous ont soutenu et continuent de le faire malgré les pressions. Quelques heures seulement après l’arrestation d’Ihsane, des avocats se sont constitués, en Algérie et ailleurs dans le monde, pour le défendre.

Des organisations et d’autres organismes de défense des droits de l’Homme se sont mobilisées pour sa libération. Les plus grands titres de la presse internationale lui ont consacré des articles, des analyses et des portraits. Des milliers d’individus soucieux du droit à une presse libre ont signé les pétitions demandant la relaxe d’Ihsane et la levée des scellées des locaux de Radio M et Maghreb Emergent.

Aujourd’hui plus que jamais, nous pensons fort aux centaines de détenus d’opinion, aux femmes et aux hommes dont le seul tort est d’avoir rêvé d’une Algérie juste, libre et démocratique. Nous pensons en particulier aux sans noms, aux oubliés des médias, aux invisibles, aux sans voix, aux abandonnés des campagnes et à leurs familles, seuls face à une machine à broyer la vérité, à broyer l’espoir. Notre combat est le vôtre.

La famille du journaliste et détenu politique Ihsane El Kadi

Ils ont dit…

FIDH : « Le journaliste Ihsane El Kadi a été condamné à 5 ans de prison, dont 3 ferme et 10 millions de dinars d’amende. Son média indépendant, Interface, est dissout. Cette condamnation fait suite à un procès manifestement inéquitable, nous la condamnons. »

Arezki Ibersiene : « Aujourd’hui, le 02 avril 2023, restera a jamais une tâche noire dans la justice algérienne. Un journaliste, El Kadi Ihsan, un plus brillants journalistes algériens, a été condamné de manière arbitraire à 5 ans de prison, dont 3 ans ferme et son média fermé. »

Mohamed Mouloudj : « Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous ». Soutien fraternel à El Kadi Ihsane.

Abdelkrim Zeghileche : « Ihsane_ElKadi a été emprisonné et RadioM fermé, parce qu’elle pouvait être la plateforme pour diffuser et travailler sur le projet du candidat consensuel pour les élections présidentielles 2024, contre Tebboune. Et c’est de là que l’idée est sorti à l’origine. Le seul projet concret qui peut réellement faire bouger les lignes en Algérie, Comme l’a exprimé très clairement Ihsane et il a insisté là-dessus. »

Akram Belkaïd : « La condamnation d’Ihsene El Kadi, ainsi que toutes les mesures coercitives prises à l’encontre de son groupe de presse, sont une infamie. C’est une honte pour l’Algérie et un accablement pour toutes les Algériennes et tous les Algériens. Toute ma solidarité avec Ihsene El Kadi et sa famille. »

Abdallah Benadouda : « Le JOURNALISTE Ihsane El Kadi est en prison pour ses écrits. Et ça tout le monde le sait : Ses ravisseurs, ses lecteurs, ses détracteurs, ses amis, ses adversaires, ses collègues mobilisés et ceux qui se taisent aussi. Après, on est “libres” de se réjouir qu’il ait pris trois ans parce qu’on ne l’aime pas ou qu’il a eu des positions clivantes ou alors par peur ou par allégeance, mais au fond, on sait tous qu’il est innocent comme le sont tous les détenus du Hirak depuis le début. On le sait tous, même ceux qui répètent les éléments de langage des laboratoires du régime. Même ceux qui font semblant de croire à la justice de l’Algérie nouvelle. On le sait tous.

Christophe Deloire، DG de Reporters Sans Frontières : « Le patron de presse algérien Ihsane El Khadi condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis. Comme si la lourdeur de la peine avait pour objet d’occulter la vacuité du dossier. Une démesure dans l’absurde. La négation de la justice. #FreeIhsaneElKadi #PRESSFREEDOM #Algerie ».


Nna Nouara, 80 ans, ne verra plus sa fille, Kamira Nait Sid condamnée à 5 ans !


2 commentaires sur ““Mon mari, notre père…” : La famille d’El Kadi Ihsane communique

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  1. Ce soir , la justice algérienne s’est drapée du voile ………….noir ! Une innocente victime emprisonnée lourdement pour avoir manié le stylo pour seule arme , au delà du pré carré d’Alger , Ihsane El Kadi sera le parangon du journalisme d’investigation transfrontières . Le porte drapeau du triptyque : Algérie Libre, démocratique et ………….populaire .

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