“Au-delà de la peur, il avait honte”: Quand Ghazali chassait Muhamed Arkoun d’Algérie, Sylvie Arkoun raconte…

Dans son livre, « Les vies de Mohamed Arkoun », Sylvie Arkoun, le fille du philosophe algérien Mohamed Arkoun raconte dans un passage la terrible date fatidique du colloque de la pensée islamique tenu à Bejaia en 1985 d’où Mohamed Arkoun s’est vu chassé par le cheikh égyptien Mohamed Al Ghazali entouré de nombreuses personnalités et d’un public algériens.

Elle écrit :

« Au-delà de la peur, il y’avait la honte d’avoir été chassé de son pays par un homme qu’il méprisait à plusieurs titres et qui comble de l’ironie n’était même pas algérien. (…) l’humiliation était profonde, insupportable, car elle touchait à la nature-même de ses origine. Il était un algérien que son pays chassait et qui assistait impuissant à la montée des forces obscures qui utilisaient l’islam à des fins hégémonique. Cette humiliation l’affectait dans sa personne et dans ses idées. Elle était la négation même de la lutte de sa vie. Elle faisait de lui un apatride, un orphelin. Un homme définitivement seul. »  

Témoignage de Sylvie Arkoun, fille de Mohamed Arkoun.

Le dernier testament du philosophe…

Rappelons que jusqu’à la fin de sa vie et même au-delà, Mohamed Arkoun ne pardonnera jamais à l’Algérie. Suite à ses vœux, il a décidé d’être enterré loin des terres de ses ancêtres. C’est au cimetière de Casablanca, au Maroc, pays d’origine de son épouse, Touria Yacoubid qu’il fut inhumé le 17 septembre 2010.


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