Bien que les arabes ne soient arrivés en Afrique du Nord qu’à partir de la conquête musulmane au 7e siècle, le manuel d’Histoire et Géographie de 4e année Primaire algérien, apprend aux élèves que l’Algérie est arabe depuis la nuit des temps.
Ainsi, on peut lire dans un contenu de ce livre officiel de l’éducation national en page 90 :

Relayant et commentant cette véritable ignominie et ce négationnisme caractérisé envers l’histoire de tout un peuple, l’islamologue Said Djabelkhir écrit :

Said Djabelkhir : « Le manuel d’Histoire et Géographie 4ème année primaire sit que l’Algérie fait partie au monde arabe depuis la nuit des temps. Ce qui est un mensonge éhonté qu’on apprend aux élèves, pour la simple raison que le concept de « arabité » et de « nation arabe » n’est apparu que durant le 19e siècle. et pour la simple autre raison que tous les les historiens et académiciens du monde (les vrais pas les clowns menteurs), savent que l’Afrique du Nord est Amazigh de par ses racines historiques et qu’elle n’est absolument pas arabe. Et parallèlement à cela, le manuel n’évoque à aucun moment nos racines amazigh. »
Conquête musulmane de l’Afrique du Nord
Conquête (647-709)
Prélude
En 642, les Arabes sont présents à Barqa et à Tripoli. L’Égypte est conquise. Ceux qui, parmi les Coptes, ne supportent pas le pouvoir byzantin, accueillent les Arabes en libérateurs. D’autres sources cependant indiquent que non seulement les Coptes n’ont pas apprécié leur venue, mais qu’ils les ont combattus aux côtés des Romains4. Al-Fustat est fondée, qui sert de base arrière à la conquête.
Omar, second calife des Rachidoune, refuse d’annexer l’Afrique (actuelle Tunisie, et Algérie orientale) et s’oppose à toute expédition. Il meurt en 644, et son successeur, Othman ibn Affan, dès 647, autorise les premiers raids. La même année, une expédition est préparée et placée sous la direction du gouverneur d’Égypte, Abdallah ibn Saad.
Première invasion (647-648)
La première invasion de la province d’Afrique est dirigée par Abdallah ibn Saad en octobre 647. 20 000 Arabes partent de Médine, dans la péninsule arabique, 20 000 autres les rejoignent à Memphis, en Égypte, et Abdallah les conduit vers l’Exarchat de Carthage. L’Afrique byzantine est sous l’autorité de Grégoire le Patrice qui a profité des dissensions religieuses entre l’Église et l’empereur pour se déclarer indépendant ; il se porte devant l’armée arabe estimée à 20 000 hommes5, mais est battu lors de la bataille de Sufétula en 647. Si Grégoire n’est peut-être pas tué dans la bataille, la province de Byzacène reste désormais sans défense face à la convoitise des Arabes. Ceux-ci passent alors plusieurs mois à piller la province, en menant des opérations notamment dans la région de Capsa (actuelle Gafsa) et dans celle de Thysdrus (actuelle El Jem).
Le successeur de Grégoire, Gennadios II, assure le retrait des arabes en échange d’un lourd tribut. La campagne arabe a duré 14 ou 15 mois, et les armées d’Abdallah regagnent l’Égypte en 648.
Toutes les autres conquêtes musulmanes sont interrompues par une guerre civile entre les factions arabes rivales qui entraîne l’assassinat du calife Othman en 656. Il est remplacé par Ali ibn Abi Talib, qui est assassiné en 661. Le califat omeyyade s’établit alors à Damas, et le calife Muawiyah commence à consolider son empire de la mer d’Aral à la frontière occidentale de l’Égypte. Il met un gouverneur en place en Égypte à Fostat, créant un siège de pouvoir subordonné qui se poursuit pendant les deux siècles suivants. Il continue ensuite l’invasion des pays voisins non-musulmans, attaquant la Sicile, et l’Anatolie en 663. En 664, Kaboul, en Afghanistan, tombe sous le joug des armées musulmanes.
Un second raid de reconnaissance a lieu en 665, à la fin de la Grande discorde et après l’assassinat de Othman ibn Affan. Ce second raid sous la direction de Muawiyah, s’intéresse aux villes du Nord. Sousse est assiégée et prise dit-on par Abdallah Ibn al-Zoubaïr. Cette seconde étape montre une meilleure connaissance du terrain et de la tactique des byzantins. Une vraie conquête peut désormais être organisée, ce qui sera l’œuvre de Oqba Ibn Nafi al-Fihri9.
Seconde invasion (665-689)
Les années 665 à 689 voient une nouvelle invasion musulmane de l’Afrique. Elle débute, selon Will Durant, afin de protéger l’Égypte « d’une attaque sur le flanc de la part de la cité byzantine de Cyrène10 ». Ainsi, « une armée de plus de 40 000 musulmans s’est avancé à travers le désert à Barqa, l’a pris, et est allée aux environs de Carthage », battant une armée byzantine de 20 000 hommes dans le processus.
Vient ensuite en 670, une armée composée de 10 000 cavaliers arabes, et plusieurs milliers de Luwata (tribu berbère originaire de Tripolitaine) prosélytes11 dirigée par Oqba Ibn Nafi al-Fihri12. L’expédition mène à la fondation de Kairouan, créée pour des invasions futures ; Kairouan devient la capitale de la province omeyyade d’Ifriqiya, et sera l’un des principaux centres culturels musulman du Moyen Âge.
Après cela, comme l’écrit Edward Gibbon, le général Oqba « pénétra dans l’intérieur des terres ; il traversa le désert où ses successeurs ont élevé les brillantes capitales de Fez et de Maroc ; et il arriva enfin au rivage de la mer Atlantique et à la frontière du grand désert13 ». Le général assiège la ville côtière de Saldae (actuelle Béjaïa, en Algérie), malgré une résistance vigoureuse des habitants14, ainsi que Tingis (actuelle Tanger).
Mais ici, il est arrêté et partiellement repoussé. Luis Garcia de Valdeavellano écrit :
« Dans leur lutte contre les Byzantins et les Berbères, les chefs arabes avaient considérablement étendu leurs possessions en Afrique, et au début de l’année 682, Oqba Ibn Nafi atteignait les côtes de l’Atlantique, mais il fut incapable d’occuper Tanger, car il a été contraint de rebrousser son chemin vers les monts de l’Atlas par un homme que l’histoire et la légende ont retenu sous le nom de comte Julien. »
Comme l’écrit Edward Gibbon, « cependant ce nouvel Alexandre, qui soupirait après de nouveaux mondes, ne put garder les régions qu’il venait d’envahir. La défection générale des Grecs et des Africains le rappela des rivages de l’Atlantique ».
À son retour de l’expédition (qui n’aurait pas pu réellement dépasser la vallée du Chélif, et la Méditerranée), l’armée de Oqba est prise en embuscade à Tahouda par une armée berbère et byzantine dirigée par le chef berbère Koceïla. Lors de cette bataille, Oqba ibn Nafi et son lieutenant Abou al-Mouhajir Dinar sont tués, ainsi que les 300 membres de la cavalerie personnelle d’Oqba. Koceïla marche sur Kairouan et s’empare de la cité ; ce qui reste de l’armée musulmane se retire en Cyrénaïque.
Puis, ajoute Gibbon : « Zobeir, qui fut le troisième général ou le troisième gouverneur de l’Afrique, vengea la mort de son prédécesseur et eut la même destinée. Il remporta plusieurs victoires sur les naturels du pays ; mais il fut accablé par une grande armée que Constantinople envoya au secours de Carthage ».
Pendant ce temps, une nouvelle guerre civile entre rivaux pour la monarchie fait rage en Arabie et en Syrie. Il en résulte d’une série de quatre califes entre la mort de Muawiya en 680 et l’avènement d’Abd al-Malik ibn Marwan en 685 ; la lutte ne prend fin qu’en 692, avec la mort du chef rebelle.
Troisième invasion (698-709)
L’avènement de Hassan Ibn Numan provoque un retour de l’ordre interne qui permet au calife de reprendre la conquête musulmane du Maghreb. Il commence par l’invasion renouvelée de l’Ifriqiya. Edward Gibbon écrit :
« Hassan, gouverneur de l’Égypte, fut chargé du commandement des troupes : on destina à cette expédition le revenu de l’Égypte et quarante mille hommes. Dans les vicissitudes de la guerre, les Sarrasins avaient alternativement subjugué et perdu les provinces intérieures ; mais la côte de la mer était toujours au pouvoir des Grecs : les prédécesseurs de Hassan avaient respecté le nom et les fortifications de Carthage ; et le nombre de ses défenseurs était augmenté des habitans de Cabés et de Tripoli qui s’y étaient réfugiés. Hassan fut plus hardi et plus heureux ; il réduisit et pilla la métropole de l’Afrique ; ce fut, disent les historiens, au moyen d’échelles ; ce qui fait penser qu’il s’épargna par un assaut les ennuyeuses opérations d’un siège ».
Mais l’Empire byzantin répond avec des troupes venues Constantinople, unies par des soldats et des navires siciliens, et un puissant contingent de Wisigoths d’Hispanie. Cela force l’armée omeyyade a retourner à Kairouan. Alors, écrit Edward Gibbon : « les chrétiens firent leur débarquement ; les citoyens saluèrent la bannière de la croix, et l’hiver fut inutilement employé à s’entretenir dans de vaines chimères de victoires ou de délivrance ».
Au printemps suivant, cependant, les Arabes lancent un nouvel assaut par voie maritime et terrestre, obligeant les Byzantins et leurs alliés à évacuer Carthage. Les Arabes abattent les civils, détruisent la ville et la brûlent, laissant la région désolée pendant les deux siècles suivants. Après le départ de la force principale des Byzantins et de leurs alliés, une autre bataille est menée près d’Utique, et les Arabes sont de nouveaux victorieux, obligeant les Byzantins à laisser cette partie de l’Afrique du Nord pour de bon.
Cela se suit d’une rébellion berbère contre les nouveaux seigneurs arabes. Edward Gibbon écrit : « Les tribus indépendantes prirent sous le drapeau de leur reine Cahina une sorte d’accord et de discipline ; et comme les Maures attribuaient à leurs femmes le don de prophétie, ils attaquèrent les musulmans de leur pays avec un fanatisme égal au leur. Les vieilles troupes de Hassan ne pouvaient suffire à la défense de l’Afrique ; les conquêtes d’une génération furent perdues en un jour ; le général arabe, entraîné par le torrent, se retira sur les frontières de l’Égypte ».
Vers 698, la reine berbère Kahina rencontre les troupes du général Hassan Ibn Numan, près de la rivière nini dans le nord de l’Aurès, et les bat lors de l’affrontement qui s’ensuit. Hassan quitte l’Ifriqiya et s’enfuit en Cyrénaïque.
4 ou 5 années s’écoulent avant que Hassan ne reçoive de troupes fraîches du calife. Pendant ce temps, les habitants des villes de l’Afrique du Nord se frictionnent sous le règne berbère. Ainsi, Hassan est favorablement accueilli à son retour. Edward Gibbon écrit que « Cahina fut tuée dès la première bataille», à Tabarka.
Les Arabes subjuguent la plupart du Maghreb aux Byzantins. La région est divisée en trois provinces : l’Égypte avec son gouverneur à Al-Fustat, l’Ifriqiya avec son gouverneur à Kairouan et le Maghreb al-Aqsa (Maroc moderne) avec son gouverneur à Tanger.
Moussa Ibn Noçaïr, un général yéménite, est nommé gouverneur de l’Ifriqiya et est chargé de mâter une nouvelle rébellion berbère et de convertir la population à l’islam. La rébellion est mâtée et la campagne d’islamisation s’avère être un succès, car de nombreux Berbères se convertissent à l’islam et sont même entrés dans son armée en tant que soldats et officiers, incluant probablement Tariq Ibn Ziyad, le futur conquérant de la péninsule ibérique.
Moussa doit également faire face à la marine byzantine qui lutte toujours contre les envahisseurs musulmans. Il construit donc une marine qui parvient à conquérir les îles chrétiennes d’Ibiza, de Majorque et de Minorque.
Fin de la conquête (709)
D’ici 709, toute l’Afrique du Nord est sous le contrôle du califat omeyyade. La seule exception possible est Ceuta. Edward Gibbon déclare : « Les rois d’Espagne possédaient alors, ainsi qu’à présent, la forteresse de Ceuta, l’une des colonnes d’Hercule, qui n’est séparée que par un détroit de peu de largeur de l’autre colonne, qui est la pointe de l’Europe, il restait encore aux Arabes à conquérir le petit canton de la Mauritanie ; mais Musa, qui dans l’orgueil de sa victoire avait attaqué Ceuta, fut repoussé par la vigilance et le courage du comte Julien, général des Goths ».
D’autres sources, cependant, soutiennent que Ceuta représente le dernier avant-poste byzantin en Afrique et que Julien, que les Arabes appellent Ilyan, est un exarque byzantin. Valdeavellano offre une autre possibilité : « Comme il semble plus probable, il [le comte julien] a peut-être été un Berbère qui était le seigneur et le maître de la tribu catholique des Ghomaras ».
En tout cas, étant un diplomate habile dans la politique wisigoth, berbère et arabe, Julien a bien pu se rendre à Moussa dans des termes qui lui ont permis de conserver son titre et son commandement.
À cette époque, la population de Ceuta comprend de nombreux réfugiés de la guerre civile wisigoth qui a éclaté en Hispanie pour la succession du roi Wittiza. Il s’agit notamment de la famille et des confédérés du défunt roi, des chrétiens ariens et des juifs fuyant les conversions forcées imposées par l’église nicéenne trinitaire wisigothique.
D’après Gibbon, Moussa reçoit un message inattendu de Julian, « qui offrait aux successeurs de Mahomet sa personne, son épée, la place qu’il commandait27 » au chef musulman en échange de soutien dans la guerre civile. Bien qu’« il avait de grands biens, des partisans audacieux et en grand nombre28 », il « avait beaucoup à craindre et peu à espérer du nouveau règne28 ». Ce dernier est trop faible pour défier directement Rodéric. Il cherche donc l’aide de Moussa.
Pour Moussa, Julien, « maître de l’Andalousie et de la Mauritanie, … tenait en ses mains les clefs de la monarchie d’Espagne28 ». Ainsi, Moussa ordonne des raids initiaux sur la côte sud de la péninsule ibérique en 710. Au début de la même année, Tariq ibn Ziyad – très probablement un berbère convertis à l’islam – prend Tanger. Moussa le fait alors gouverneur là-bas, soutenu par une armée de 6 700 hommes.
709 est la date de l’achèvement officiel de la conquête. En 711, les premiers contingents musulmans passent en Andalousie. Ils débarquent à Gibraltar.
Tariq ibn Ziyad envahis, peut être de sa propre initiative, la péninsule ibérique. Partant de Ceuta à bord des navires fournis par le comte Julien, il défait le roi wisigoth Rodéric lors de la bataille du Guadalete, et assiège ensuite la capitale wisigothique de Tolède. Lui et ses soldats prennent également Cordoue, Écija, Grenade, Malaga, Séville et d’autres villes.
les faux arabes d’anegérie fantasment sur l’arabité de ce pays et mentent aux générations futures
ne vous inquiétez pas les amazighs reprendront leurs terres même s’il reste un jour à vivre
ce ne sont pas les mokri, chenkhrina et tefoune qui les en empêcheront de le faire
le monde change alors préparez vos slips à déguerpir de cette terre un jour