Le tribunal d’Es Sénia d’Oran a rendu son verdict sur l’affaire de vente de viande d’âne relayée par la presse la semaine écoulée. Ainsi, hier jeudi 27 octobre, cinq personnes ont été condamnées à 4 ans de prison et 100 000 dinars d’amende avec ordre de dépôt en séance. D’autres complices en fuite ont eux été condamnés à 5 ans de prison et une amende de 100 000 dinars.
Outre la vente de viande d’âne (interdite par la loi), les accusés qui exploitaient une boucherie, en toute légalité, au niveau du quartier Sabah de la commune de Es Senia vendaient également de ma viande avarié utilisant du formol et autres produits chimiques utilisés, notamment dans les morgues pour conserver les cadavres.
Dans le détails les synthèses du procés de la presse indiquent qu' »en plus de l’arrestation de 5 personnes, les autorités ont pu saisir une grande quantité de viande avariée, ainsi que de la viande d’âne. Soit : 52 kg de viande d’âne, 438 kg de viande blanche avariée, 15 kg de viande rouge avariée, 6 kg de viande hachée blanche avariée, 10 kg d’abats poulet pourri, 6 kg de viande hachée avariée et 17 kg et 300 g de poudre empêchant la viande de pourrir.
Rappelons enfin, que ce cas enregistré à Oran est loin d’être une première, vu que la pratique a été enregistrée à divers endroits du pays ces dernières années. De nombreux observateurs ne manquent pas de pointer du doigts le gestion archaïque et l’absence de tout mécanisme de contrôle du marché qui n’a fait que s’aggraver depuis la nomination en janvier 2020 de Kamel Rezig à la tête du département de commerce. Ce dernier s’est plus illustré par ses prêches religieux et ses bonnes connaissances des textes religieux que par la mise en place de mécanismes et d’outils de contrôle dissuasifs.