Il aura fallu 50 ans pour que les arabisants algériens voient et se rendent compte de l’étendu des dégâts causés par l’arabisation de l’école. Lors d’une émission télévisée consacrée à l’université algérienne, diffusée cette semaine le chercheur et enseignant universitaire, Mustapha Maddi, est revenu sur le massacre commis par le choix de l’arabisation comme unique langue d’enseignement.
Mustapha Maddi : « Qu’avons-nous offert aux étudiants arabisants algériens ? Les sciences sociales à l’université sont devenues des refuges des médiocres. Cela est due à une chose : la non maitrise des langues étrangères. Comment peut-on enseigner à l’étudiant exclusivement en arabe jusqu’en terminale pour ensuite l’envoyer faire un cursus médecine, architecture ou à Polythèchnique ? Des études exclusivement en français ! Et la question : est-ce la faute de l’étudiants s’il ne maitrise que l’arabe ? C’est moi qui l’est arabisé. On aurait parfaitement pu promouvoir la langue arabe pour les sciences sociales tout en développant les langes étrangères. L’université ne peut pas fonctionner avec une seule langue. »
Rappelons que ce constat parait dans les chiffres du ministère de l’enseignement supérieur. En effet, selon ce dernier, 60% des choix de cursus universitaire des nouveaux bacheliers tourne autour des science sociales (CHARIA, Droit et littérature arabe).