Après son audition par le juge d’instruction, Saïd Bouteflika a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour «financement occulte de campagne électorale». Ce n’est toutefois pas ce qui a retenu l’attention. En effet, l’ex-conseiller du président fait l’objet de poursuites pour un tout autre grief : «financement du terrorisme» !
C’est ce que rapporte El Watan dans son édition de ce mardi 10 mai, indiquant que » ce dossier a ainsi été confié au pôle antiterroriste près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger ».
De quoi s’agit-t-il ?
Selon le quotidien, les faits concernent le «financement» de la chaîne de télévision privée Amel TV, appartenant au journaliste Aboud Hichem, installé en France. Ce dernier est, à l’instar de nombreux opposants, porté depuis moins d’une année, par les autorités algériennes, sur la liste des «personnes et organisations terroristes» en raison de ses présumés liens avec le mouvement Rachad, lui-même considéré comme étant une organisation terroriste.
Selon EL Watan, citant des source, le magistrat instructeur aurait basé son enquête sur des fonds qui auraient été versés, «avec l’accord de Saïd Bouteflika», à Aboud Hicham pour financer la chaîne de télévision Amel TV, dont il est propriétaire et PDG, et l’utiliser comme support médiatique de la campagne électorale présidentielle du défunt président déchu, d’avril 2019, pour un 5e mandat.
Après son audition par le juge d’instruction, ajoute le quotidien, Saïd Bouteflika a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour «financement occulte de campagne électorale», mais surtout et c’est ce qui est grave, «financement du terrorisme». Sa défense a fait appel contre cette décision devant la chambre d’accusation, mais elle a été déboutée.
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