Dans un post facebook daté du 16 octobre, le cinéaste Bachir Derrais écrit :
« Un jour, un couple de chercheurs américain m’avait demandé de leur proposer une sélection de films algériens produits sur la Révolution Algérienne. Je leur a fait la sélection d’une quinzaine de films.
Un mois après, la dame me rappelle pour me dire : Tu es sur que c’était ça la révolution? Je lui dis pourquoi?
Elle me dit: excepté la Bataille d’Alger, de Gillo Pentecorvo, les autres films m’ont donné l’impression que c’était l’A.L.N qui persécutait et massacrait les soldats de l’armée française…
Eh oui !
Quand les films exagèrent dans la propagande, la sacralisation et la glorification d’une révolution comme nous avons fait depuis 1962, les films algériens ont finit par produire l’effet inverse.
A la fin de la 2eme guerre mondiale, le Mossad s’est mis à traquer tous les chefs nazis là où ils se trouvaient. Ils les kidnappaient par tous moyens et les emmenaient en Israël pour les juger. Ils n’en avaient rien à foutre des lois internationales en vigueur.
(En Algérie, au lieu de traquer les criminels de l’O.A.S, et les Bigeard, Aussuaresses, nos services ont préféré traquer et liquider les opposants algériens Krim Khider etc.)
Ensuite, les producteurs et cinéastes du monde entier d’origine juive se sont mis à produire des films sur la résistance et persécution du peuple juif par les Nazis, ils en ont produit plus de 3000 films. Ces derniers temps, Netflix et Amazon produisent une vingtaine de films/an, pour dénoncer les crimes de Hitler, et les relations entre l’Allemagne et l’état sioniste sont excellentes. Les deux états ont laissé les producteurs, les historiens, les cinéastes et les écrivains s’exprimer et raconter chacun à sa façon, cette guerre.
A bon entendeur…
Bachir Derrais, Le 16 octobre 2021
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