Alors que 90% du volume du commerce mondial de marchandises et de services estimé à 32 000 milliards de dollars s’effectuent par voie maritime, l’Algérie gère son commerce maritime avec un Code et des textes d’application qui datent de 1998, soit un quart de siècle !
C’est ce que nous apprennent les données communiquées lors de la Conférence internationale sur l’économie maritime (CIEM) tenue à Alger lundi dernier.
Dans sa synthèse rapportée hier jeudi 26 octobre, le quotidien El Watan évoque l’intervention de Mouloud Belaid, président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Apama), qui a appelé à mettre à jour certains textes juridiques régissant le secteur. « Il s’agit notamment du code maritime qui date de 1998 et certains de ses textes d’application », a-t-il indiqué.
De son côté, Abdelkrim Rezzal, expert dans le domaine maritime, a mis en lumière les bases institutionnelles, législatives, réglementaires et organisationnelles obsolètes. Il a, ainsi, souligné que le secteur a besoin « de bases solides ».
Enfin, de nombreux intervenants ont indiqué qu’alors que 95% des échanges commerciaux de l’Algérie, transitent par les ports, ces derniers sont toujours organisés manuellement comme au siècle dernier en l’absence de digitalisation. Pire, la gestion des ports n’a toujours pas prévu de guichet unique, comme sont dotés tous les ports du monde. Au Maroc, le guichet unique Portnet offre depuis plusieurs années déjà des prestations 100% digitales à tous les opérateurs du Royaume.
« Le président de la Fédération nationale de la logistique a appelé dans son intervention pour mettre de la digitalisation des services aéroportuaires une priorité, soulignant l’importance de la mise en place d’un guichet unique pour la gestion dématérialisée de ces prestations, permettant aux opérateurs d’y effectuer leurs formalités », écrit El Watan.
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