De nombreuses manifestations de soutien à la bande de Gaza ont été organisées par l’état algérien, ce jeudi 19 octobre. « L’occasion pour la classe politique de montrer sa légitimité que beaucoup lui contestent au sein de l’opposition (ce qui en reste) et de nombreux états étrangers », estiment certains internautes.
Relayées par tous les médias algériens, c’est aux cris de « le peuple veut la libération de la Palestine », ou « Allah fera triompher la vérité » que des milliers d’Algériens ont marché à travers plusieurs villes du pays.
« Outre la récupération politique » de la tragédie qui se déroule à plus de 4000 km d’Algérie que la majorité des algériens ne sauraient pas situer dans une carte, je me demande combien a coûté le marché de confection de ces milliers de drapeaux palestiniens et des pancartes », écrit un internaute qui rappelle que 350 pères, mères, jeunes et vieux algériens pourrissent en prison pour leurs opinions politiques.
Drapeau Amazigh interdit
A noter, cette curiosité aperçue lors de ces manifestations : des pancartes en anglais. Une langue que 99% de la population ni ne lit ni n’écrit. Moins curieux, mais juste évident, « le drapeau amazigh a été interdit des ces manifestations », notent de nombreux internautes. En effet, « aucune trace de cet emblème identitaire, reconnu par la constitution, même en Kabylie », écrit l’internaute Farid D.
Plus de 300 prisoniers d’opinion en Algérie…
Enfin, de nombreux commentateurs estiment que « ces manifestations contrastent avec le silence assourdissant de cette même population face aux emprisonnements systématiques de toute voix discordante à la politique menée par les autorités politiques actuelles en Algérie ».
Plus de 300 jeunes hommes et femmes sont actuellement en prison pour avoir dénoncé le statuquo et le marasme socioéconomique dans lequel est plongé le pays. Un silence complice de cette population « soutien à la Palestine », un pays à 4000 km, et qui reste muette face à ce qui se passe dans leur pays.
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