La Cour suprême a rejeté ce jeudi le pourvoi en cassation du patron de presse Ihsane El Kadi, confirmant sa condamnation en appel à sept ans de réclusion, ont indiqué des avocats de la défense.

La Cour a « rejeté les deux pourvois en cassation du journaliste et détenu d’opinion Ihsane El Kadi », a écrit sur sa page Facebook l’un de ses défenseurs, Me Abdellah Heboul.
« Ses deux condamnations à sept ans de prison, dont cinq ans ferme, et à six mois de prison ferme deviennent définitives », a précisé l’avocate Fetta Sadat.
En juin, la Cour d’appel d’Alger avait infligé au journaliste, emprisonné depuis décembre, une peine de sept de prison, dont cinq ans ferme, soit deux de plus qu’en première instance.
M. El Kadi, 63 ans, dirigeant d’un des derniers groupes de presse privés et indépendants d’Algérie –Interface Médias qui comprend Radio M et le site d’information Maghreb Emergent– était poursuivi pour « financement étranger de son entreprise ».
Il était accusé « d’avoir reçu des sommes d’argent et des privilèges de la part de personnes et d’organisations dans le pays et à l’étranger afin de se livrer à des activités susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’Etat et sa stabilité », selon le dossier d’accusation.
Les fonds en question s’élèvent à un montant de « 25.000 livres sterling (environ 28.000 euros) que le journaliste a reçu, par tranches, de sa fille Tin Hinane, établie à Londres et actionnaire d’Interface Médias », avait précisé lors de son procès l’une de ses avocates, Me Zoubida Assoul, soulignant que cet argent devait servir à régler des arriérés de dettes du groupe.
Dans l’amorce de sa publication annonçant cette décision, Le Comité National pour la Libération des Détenus – CNLD, écrit : « L’arbitraire jusqu’au bout et sans limites ! »
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