La Banque centrale d’Algérie a révélé samedi 22 septembre 2023 que le Conseil monétaire et bancaire, présidé par le gouverneur de la Banque centrale d’Algérie, Salah Eddine Taleb, a approuvé la nouvelle loi qui permet, pour la première fois en Algérie, d’établir un large réseau de bureaux de change agréés « afin de faciliter les opérations de change pour les citoyens et les touristes ».
Cette nouvelle a été accueillie « positivement » par les experts en économie algériens qui disent s’attendre « à ce que cette décision ouvre la voie à un nouvel horizon dans le domaine du marché de change », rapporte le site Observ Algérie dans son édition d’hier mercredi 28 septembre.
Pourtant, une question reste posée, quand on sait que la différence entre le taux de de change officiel et le taux parallèle (illégal), atteint près de 35 %. En effet, alors que 100 euros est estimé officiellement à la banque à 14.400 dinars, la réalité est que toutes les opérations de vente et achat s’effectuent au marché noir à raison de 22.000 da pour ce même euro. Ainsi, la question que posent certains observateurs : « Ces bureaux de change légaux vont-ils appliquer le taux administratif du dinars ou le taux du marché noir ? »
« L’échange de devises au cours illégal du parallèle est une légalisation du marché illicite », estime les commentateurs.
Rappelons que pour une question d’image, le cours de la monnaie en Algérie, est décidé administrativement. Ainsi, si officiellement un euro s’échange contre 144 dinars, aucune opération de change ne peut s’effectuer via la banque. La vente te achat de devises s’effectue exclusivement dans le marché parallèle, qui fixe la vraie valeur de la monnaie algérienne, soit, au cours du jour : 1 euro pour 224 da.
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