Dans son édition d’hier mercredi 13 septembre, la site Radio M, rapporte que, Djamila Bouhired, est hospitalisée depuis plusieurs jours à Alger en raison d’une grande fatigue. « Elle est un peu fatiguée vu son âge (88 ans, NDLR) », a expliqué une source proche de la famille, « sans fournir d’autres précisions », ajoute le site.
La même source partage une photo qui aurait été prise à l’hôpital.
Polémique sur les réseaux sociaux
Chose étrange et qui suscite des interrogations chez de nombreux internautes, c’est la visite du ministre des Moudjahidine, Laïd Rebiga.
En effet, si certains algériens voient en Djamila Bouhired « une héroïne de guerre », ils sont nombreux, notamment parmi la nouvelle génération qui la considère comme « un agent de la France coloniale ». Une thèse très rependue sur les réseaux sociaux et « jamais contestée officiellement ».
Ainsi, sur sa page facebook, l’enseignant universitaire algérien, Pr Moussa Oubadji, écrit :

Pr Moussa Oubadji : « Si elle était vraiment une moudjahida (combattante) et qu’elle a mené la guerre au nom d’Allah on l’aurait vu dans une autre allure qui sied à une vraie moudjahida et non dans cet accoutrement de mécréante. Est-ce que cette créature pense vivre encore ce qu’elle a vécu ? Comment va-t-elle rencontrer son créateur ? (… ) »
Validant les propos de ce professeur d’université, l’internaute Bachir Brahimi écrit : « La guerre de libération a été détournée par les communistes. Aujourd’hui nous payons les pots cassés ».

« Un agent de la France », selon Naima Salhi
Le 11 juin 2019, c’était la femme politique Naima Salhi, qui révélait, dans une vidéo sur sa page facebook, que « Djamila Bouhired était de connivence avec la France coloniale ». Une révélation qui avait fait le tour des réseaux sociaux et suscité un débat houleux entre défenseurs de cette personnalité et détracteurs.
« Durant la Révolution, il y a des personnalités qui ont été fabriquées. Ils en ont fait des héros. Ils ont été soutenus et Payés pour cela. Comme Djamila Bouhired », certifie la députée. Et d’ajouter « soit elle a peur des zouaves (mots péjoratifs et raciste pour désignés les Kabyles), soit elle n’est qu’une fabrication de la France ».
A noter que cette révélation fracassante et historique pour certains, de cette ex-députée n’a jamais fait l’objet de saisine ou d’une quelconque plainte d’Organisations ou d’Associations chargées de la défense de la Mémoire, ni même du ministére des Moudjahidines. Ce qui soulève de nombreuses questions, voire un aveux pour certains. D’autant que cette femme politique, de premier plan, s’est énormément investie dans les questions mémorielles et d’Histoire. Des sujets qui auront fait d’elle une véritable référence pour les dizaines de milliers d’adhérant à sa page facebook.
La portée historique de cette révélation est, d’ailleurs, telle qu’elle a été relevée par l’encyclopédie en ligne Wikipédia. On peut, ainsi, lire dans la biographie de Naima Salhi : « Le 11 juin 2019, sur la page Facebook du parti de l’équité et la proclamation(PEP), elle s’est attaquée a l’héroïne de la révolution algérienne, Djamila Bouhired qu’elle a traitée de « produit » de la France coloniale avec laquelle elle aurait, selon ses propos, été de « connivence ».
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