Amin Zaoui : “Ce Kamis, cette Bligha, ce Hijab, qu’ils trainent à longueur de jours, de saisons, d’années…”

Dans sa dernière chronique, intitulée « L’anarchie des vêtements : De la feuille de myrtille au Hijab », parue jeudi 1er juin sur le site indepedentarabia, l’auteur Amin Zaoui évoque le rôle du vêtement dans la transmission des valeurs et l’identité d’une société…

Il écrit :

« Étrange cette situation, cette allure adoptée par la majorité des membres de la société. L’un d’eux allant au travail, trainant une Bligha noire en plastique. Une Bligha qu’il traine du matin au soir, au travail, au marché, au chantier, à la maison, à la mosquée, au mariage, au café… Mais qu’importe !

L’Algérien, cet être qui a une certaine époque faisait reluire quotidiennement ses chaussures. Il avait une chaussure pour le travail et une autre pour la maison et une autre pour la prière. Ce n’était en rien un signe de richesse, loin de là. Il était magnifique de sa chaussure à son visage rasé de prés. Tout ce comportement s’en est allé et disparu à l’autel de l’étrange idéologie qui nous a dévasté et qui nous ait tombé dessus par l’est et par l’ouest, religieuse, politique, capitaliste, consumériste monstrueuse.

Sept jours sur sept, du matin au soir, tu le vois sortir du travail administratif ou de retour du cimetière ou allant à un mariage, portant un kamis taché d’huile, un kamis qui ne change pas ! Il dort dedans et travaille avec ? Ce n’est ni un signe de pauvreté ni de nécessité, ce comportement n »est pas lié aux moyens, mais juste d’une mentalité et d’un comportement civique.

Il fut un temps, où ce beau kamis se portait le vendredi et durant les fêtes religieuses. Il suscitait une sorte de respect. Ce vêtement est devenu aujourd’hui, la tenue de la semaine, du mois et des saisons. La tenue du travail, des visites familiales et fait officie de pyjama. Et même cette tenue n’est pas algérienne. Importée de Turquie et du Moyen-Orient.

Et cette commentatrice télé au maquillage hideux sur une chaine algérienne, habillée à la turque qui enroule son cou de son long voile à la manière de l’épouse du président Turc, tayeeb Erdogan. Elle n’a aucune conscience de son identité, ni du symbole et du message qu’elle diffuse.

Le vêtement masculin comme féminin est un message politique et idéologique et culturel. Le vêtement est une vertu sociale, une valeur liée à la terre de son porteur et à l’identité de ses enfants. »


Stand de vente de Hijab en plein cœur de l’enceinte de l’Université de Bouzareah !


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