La Reine Cléopâtre Séléné II épouse du roi Berbère Juba II fait parler d’elle en 2023 sur les réseaux sociaux, 2000 ans après.
À l’origine de cette résurrection, la publication, hier mardi 9 mai, de l’islamologue Said Djabelkhir qui le temps de deux clichés pris, cette semaine, sur les lieux de sa sépulture à Tipaza, aura transporté ses lecteurs plus de 2000 ans dans le passé, sur les traces de la Numidie.
Si l’administration algérienne s’est employée à effacer la confession de la Reine en nommant son tombeau « Mausolée royal de Maurétanie », c’était sans compter la mémoire populaire qui lui conservera une appellation respectueuse de l’histoire : « Le Tombeau de la Chrétienne ». Cette même administration qui s’est toujours refusée de libérer le moindre budget pour entreprendre des fouilles ou des recherches sur ce site qui conserve la mémoire de la Numidie, ses hommes ses femmes et son identité.
Ainsi, à défaut de budget de recherches, aucune certitude n’est réellement établie sur l’utilité et la fonction de ce monument que certains archéologues datent à l’an 40 après JC, du fait qu’il soit mentionné dans un texte du géographe Pomponius Mela, époque où le royaume de Maurétanie fut annexé par Rome.
Pour une majorité d’historiens, il est plus que probable qu’il s’agisse de la tombe de l’épouse du roi Berbère Juba II, Cléopâtre Séléné II aussi appelée Cléopâtre VIII, Fille de la Reine Egyptienne Cléopâtre et du Général Romain Marc Antoine. Ce qui ramènerait la date de la construction de ce mausolée à quelques décennies en arrière, soit vers 5 après JC, date du décès de la Reine.
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