Selon les chiffres 2018 de l’Officie national des statistiques (ONS), le secteur privé emploie prés de 7 millions de personnes quand le secteur public en emploie 4 millions. Soit, 11 millions d’employés qui vont bénéficier d’une journée supplémentaire chômée et payée au titre de des fêtes des Aid El-Fitr et Aid El-Adha qui passe de 2 à 3 jours à compter du Aid El-Adha prochain.
Une décision validée hier dimanche 30 avril par le Conseil des ministres qui « a approuvé, lors d’une réunion présidée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la proposition portant prolongation d’une journée de la durée des fêtes de Aid El-Fitr et Aid El-Adha, soit trois (03) jours chômés et payés au lieu de deux (02) », rapporte l’agence officielle APS.
Une annonce qui en aura ravi plus d’un, mais qui laisse perplexe d’autres, tant le coût de cette nouvelle décision populiste pèsera lourd sur le trésor public et les finances des entreprises, déjà mal en point. Soit, à raison de 8€ en moyenne la journée de travail, 88 millions de dollars que devra verser le trésor public et les trésoreries des entreprises privées.
Commentant l’information, le journaliste et homme politique, Abdelkrim Zeghileche, écrit sur sa page facebook :
Abdelkrim Zeghileche : « Est-ce que cette décision est raisonnable dans un pays où toutes les entreprises publiques sont déficitaires et vivent sur le dos du trésor public. C’est à dire sur les revenus des hydrocarbures. Dans un pays sans économie pour etre plus précis ».
Rappelons que cette décision vient compléter la longue liste des décisions populistes loin de toute rationalité économique prises par les autorités à la charge du trésor public, ces dernières années. Pour le Hadj 2023, ces mêmes autorités ont décidé de mettre à la charge du trésor public 10% du coût du pèlerinage. Soit prés 100.000 da pour chaqu’un des 40.300 hadjis (3 millions €).
De surprenantes décisions dans un contexte où des centaines de PME ferment les unes après les autres du fait de leur incapacité à accéder aux crédits bancaires et de l’absence de plans de charges.
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