Un prédicateur commentant le séisme qui a frappé la Turquie et le Syrie a affirmé qu’en Turquie bien que tout ait été détruit « une mosquée est restée intacte par la volonté d’Allah », affirme-t-il. Les morts, les mutilés et ceux qui ont tout perdu, il ne les évoquera pas. Un autre affirme que « tout une famille a été décimée sauf un jeune garçon ». Selon lui, Allah l’a épargné du fait de son prénom : « Islam ». Un autre encore faisant l’impasse des dizaines de morts suite à l’effondrement d’un immeuble a évoqué le miracle qu’on ne retrouve sur place qu’un Coran « sans la moindre égratignure ».
Et la liste est longue…
A ces affabulateurs « qui ont perdu toute humanité », l’écrivain et intellectuel égyptien Khaled Montaser répond sur sa page facebook.
Il écrit :
« La nature n’a de compassion ni envers une religion, ni une ethnie, ni un sexe.
Elle ne fait attention ni à la majorité religieuse ou secte, ni aux larmes des enfants.
Les séismes comme les inondations ou les volcan ne s’occupent ni de mosquées en Turquie; ni d’églises en Afrique, ni de temples au Viêt-Nam.
C’est pour cela que je garde des réserves sur les histoires d’incendie dans une maison qui aurait épargné un livre sacré, ou encore un séisme qui aurait détruit toute une ville et épargné une mosquée.
La nature n’a pas de cœur ».
Khaled Montaser accompagne son écrit par une photo d’une mosquée en Turquie avant et aprés le séisme.

Dernier bilan
La presse rapporte ce mardi 7 février le bilan des deux séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie le 6 février. Selon ce dernier il dépasse désormais les 5 000 morts. Le premier séisme de magnitude 7.8 a touché la Turquie et la Syrie dans la nuit de dimanche à lundi, une deuxième secousse a touché la Turquie à mi-journée hier lundi.
« La situation est catastrophique, d’une ampleur que nous avons rarement vue » alerte Jeanne Berger, responsable des programmes urgences pour l’ONG Care France, dont les équipes sont déployées en Turquie et en Syrie.