Ce qui se joue à Oran, la ville qui a connu le plus grand scandale de trafic de foncier de l’histoire de l’Algérie, suscite de nombreuses interrogations. En effet, habitués aux scandales touchant au foncier de nombreux oranais n’ont pas manqué de s’interroger sur les pressions qui s’abattent sur l’association de protection du patrimoine Santé Sidi el Houari (SDH) d’Oran. D’autant que l’association occupe un magnifique siège situé sur un site historique unique qui s’étend sur 6000 m2 dans le quartier mythique de Sidi El Houari, sur lequel les convoitises semblent s’être abattues.
Le siège de l’association SDH mis sous scellés
Ainsi, après plus de 31 ans d’existence, l’association de protection du patrimoine Santé Sidi el Houari (SDH) d’Oran est contrainte de geler ses activités. Son siège a été fermé et mis sous scellés, sur « décision du wali d’Oran », a annoncé l’association dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
L’affaire remonte au mois de mai dernier, lorsque le wali d’Oran a déposé une plainte visant la dissolution de l’association Santé Sidi El Houari au motif que cette dernière recevrait » des financements étrangers sans approbation des autorités compétentes. »
Depuis, un ordre de fermeture du siège de l’association a été donné par le même wali.
«Le jeudi 1er septembre 2022, le siège de l’association Santé Sidi El Houari a été fermé et mis sous scellés, par arrêté de Monsieur le wali d’Oran, jusqu’à décision judiciaire finale du tribunal administratif d’Oran dans le procès en cours pour dissolution de l’association suite à la demande de la wilaya d’Oran», a indiqué la SDH dans un communiqué publié sur sa page facebook.
« Outil de pression »
La SDH estime que cette décision est « un outil de pression supplémentaire » exercé à son encontre, mais dit toutefois avoir « confiance en la justice algérienne ».
Elle rappelle que le travail réalisé par l’association, et les efforts de ses bénévoles, « a été salué et valorisé à maintes reprises par des institutions publiques locales et nationales » ce qui est , selon elle, « contradictoire avec l’ordonnance d’urgence qu’ a rendu le tribunal administratif d’Oran ».
La SDH a par ailleurs tenu à faire savoir qu’elle continuerait son combat et « prouvera devant la justice que tout ce qui se colporte comme scenarios et rumeurs » à son encontre » ne sont que de fausses allégations colportées par des particuliers qui désapprouvent les activités et actions des membres et bénévoles de l’association. »
Enfin, la SDH appelle les citoyens algériens « patriotes » à l’accompagner dans son combat, et à « défendre les activités et les objectifs de l’association devant les institutions de l’Etat. »
Laisser un commentaire