Notre bourgeoisie et les prix littéraires ! / Par Amin Zaoui
Sous d’autres cieux, existent quelques hommes d’affaires qui honorent l’argent, honorent leur richesse par leur soutien à la littérature.
À titre d’exemple, en Jordanie, l’établissement Abdul Hameed Shoman fait un travail remarquable depuis des décennies dans le domaine de la culture en organisant des conférences, des colloques, des rencontres avec des écrivains, des conférenciers. Et il a créé un important prix littéraire pour récompenser la littérature pour enfants.
Au Soudan, l’opérateur de téléphonie mobile Zain est l’initiateur du prix international du roman créé en 2010. Il porte le nom de Tayeb Salih, l’un des plus grands romanciers arabes du XXe siècle, dont le roman Saison de la migration vers le Nord est désigné comme l’un des cent meilleurs romans de l’Histoire. En Égypte, le milliardaire et homme d’affaires Sawiris finance et organise depuis 2005 un grand prix littéraire pour la promotion de la littérature égyptienne. En Tunisie, les assurances Comar financent le prix littéraire Comar d’or, créé en 1997 pour soutenir les romanciers tunisiens dans les deux langues arabe et français.
Au Maroc, l’hôtel La Mamounia de Marrakech a créé son prix littéraire pour la promotion de la littérature marocaine d’expression française. Ce prix a disparu depuis 2015.
Chez nous, en Algérie, personne ne met la main dans sa chkara pour financer ou parrainer un prix littéraire. À quand la création d’un prix de littérature par M. Rebrab ? Un grand prix littéraire pour récompenser la littérature algérienne et africaine !
Amin Zaoui, Février 2022
Laisser un commentaire