Dans son édition de samedi 19 décembre, le quotidien liberté est revenu sur le parcours de l’ex-ministre de l’intérieur Yazid Zerhouni, décédé vendredi 18 décembre 2020.
« L’homme de tous les régimes » / Par Liberté
L’ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, homme clé du régime Bouteflika entre 1999 et 2012, s’est éteint, hier (vendredi 18 décembre, NDLR), à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à l’âge de 83 ans.
Son nom reste tristement lié aux années de plomb qu’a connues l’Algérie durant les années 70 et 80. Figure incarnant la période sombre de la Sécurité militaire, Yazid Zerhouni était un des personnages ayant structuré la philosophie de la domination sécuritaire sur la vie nationale.
Responsable des services spéciaux, ambassadeur puis ministre de l’Intérieur, le “Malgache” s’est familiarisé avec tous les rouages du régime politique.
Pendant plus d’une décennie, il fut l’un des plus proches collaborateurs du président déchu qu’il servit même avec dévotion, contribuant déjà à consolider le régime Bouteflika durant ses deux premiers mandats.
Un cycle qui participera à planter le décor idoine pour des viols successifs de la loi fondamentale par la mise au pas de l’administration centrale et/ou locale et son asservissement pour les besoins électoralistes qui allaient perpétuer le règne des Bouteflika.
Noureddine Yazid Zerhouni ne tardera d’ailleurs pas à se faire remarquer, en tant que premier policier du pays, gardien d’une fausse pérennité, par la répression sauvage qui s’abattit sur les manifestants de Kabylie durant le printemps noir de l’an 2001.
Il mettra davantage le feu aux poudres en qualifiant le jeune lycéen Guermah Massinissa de “voyou de 26 ans” au lendemain de son assassinat par balles dans une brigade de gendarmerie à Beni Douala.
Dès lors, une situation quasi insurrectionnelle s’installa dans toute la région de Kabylie et gagna même d’autres contrées du pays au moment où les gendarmes poursuivaient leurs expéditions punitives contre les manifestants et qui firent plus de 120 victimes.
Une tache noire qui colle depuis au nom de Noureddine Yazid Zerhouni dont le curriculum vitae prédestinait pourtant à une renommée autrement plus valorisante.
2001, Silence on massacre en Kabylie !
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Il pensait être éternel ce chien en tuant pour la liberté des jeunes manifestants . Il répondra pour ses actes immondes devant le Divin dans un brasier ardent de feu. Meilleur souhait que l’on puisse lui faire.
Saleté…crevard…hélas il n’a payé de ses crimes…