Dan son édition d’hier samedi 18 août, le quotidien El Moudjahid rapportait le témoignage du professeur d’histoire à l’université de Skikda, Toufik Salhi qui évoquait le congrès de la Soummam, tenu du 13 au 20 août 1956. Il a ainsi confirmé l’historie officielle voulant que cet événement soit majeur dans l’histoire de la guerre d’Algérie.
« Le Congrès de la Soummam, dont les travaux ont été sanctionnés par la plate-forme éponyme, a pu déterminer les structures de l’ALN et du FLN, et donner une stratégie à la lutte armée, 20 mois après son déclenchement, le 1er Novembre 1954 », a-t-il affirmé.
Pour l’historien, cet évènement historique, de haute signification, a permis «la restructuration de la Révolution et sa réorganisation, à travers, notamment, l’élaboration d’une plate-forme qui est devenue la référence dans le processus de lutte qui s’est poursuivi jusqu’en 1962 et le découpage du territoire national en wilayas, zones et secteurs.
Pr Belghit dément !
Une version de l’histoire que ne partage pas, voire que dément dans sa totalité, l’historien algérien Mohamed Lamine Belghit. En effet, ce dernier avait totalement remis en cause la version de l’histoire officielle, lors du désormais historique colloque islamique d’Alger qui s’était déroulé au centre culturel de la capitale le 1er janvier 2018, organisé par plusieurs intitulions de l’état, dont le ministère de la Culture. Pour lui le Congrès de la Soummam était un putsch contre les véritables révolutionnaires qui ont fini par être liquidés et massacrés par les organisateurs de ce Congrès.
Traduction
Mohamed Lamine Belghit : « Le congrès de la Soummam a été un putsch contre la génération qui a lancé la révolution avec les valeurs islamiques qui parlaient un bel arabe qui est la langue du Coran. Et je prends toute la responsabilité sur ce que je vais vous révéler. C’était un putsch dans tous les sens du terme. Un putsch contre les valeurs. Un putsch contre la Proclamation du premier novembre 1954. Et c’est là le secret du différent qui opposait les braves et les arrivistes, comme je les qualifie dans mes livres. « Les arrivistes ».
Après 1956, on a commencé à éliminer la première génération des révolutionnaires en assassinant Lazhar Cheriet et Mohammed Laamouri (…) Ce sont les enfants des harkas qui ont triomphé, les enfants de Bijar et les serviteurs de la France coloniale, qui ont marginalisé à ce jour, la génération qui a déclenché la guerre de révolution en criant Allah Akbar et avec un seul mot d’ordre « Oqba-Khaled. »
A noter que cette version de l’histoire révéle par cet influent historien, invité régulier des médias, n’a jamais fait l’objet de contestations, ni démentie par les tenants de l’histoire officielle.
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