L’intellectuel marocain, Ahmed Assid est revenu, cette semaine, lors d’une conférence tenue à Rabat sur un des travers des sociétés musulmanes. Il a, notamment, évoqué les conquêtes arabo-musulmane de l’Afrique du Nord, qui est désignée par le sympathique mot religieux et idéologique « FOUTOUHAT », qu’on pourrait traduire par l' »invitation à s’approprier l’islam », mais qui n’est dans les faits qu’une Colonisation avec ses massacres, ses butins, ses esclaves sexuelles et ses destructions…
Traduction :
« Il y’a une problématique concernant l’arrivée des arabes et des musulmans en Afrique du Nord. Nous avons deux façon de le voir. Le premier est sentimental, le second est scientifique.
le regard scientifique sur l’Histoire est un regard relativement neutre. Quand un groupe de personnes attaque le territoire d’un autre groupe, l’historien honnête dit : ce groupe a envahi l’autre groupe.
Mais dans l’idéologie arabo-musulmane on utilise le mot « FOUTOUHAT » (invitation à s’approprier l’islam, NDLR). En fait ce mot est un mot idéologique, et religieux. Ce n’est absolument pas un mot opérationnel dans la recherche historique.
Masi vous trouverez que des historiens, bien qu’ils soient à l’université et qu’ils prétendent faire de la recherche académique, ne peuvent pas utiliser les mots objectifs, dépourvu d’émotions et d’idéologie.
Quelle est la différence entre l’invasion et « FOUTOUHAT » ? C’est une question sur laquelle je suis revenu dans le premier chapitre de mon livre paru en 1998, intitulé « Tamazight dans le discours de l’islam politique », le nom du chapitre était : »l’islam est-il une invasion ou FOUTOUHAT ». D’autant que l’islam dans le discours politique islamiste, l’islam est considéré comme le début et la fin de l’Histoire.
Car, en effet, dans l’idéologie arabo-musulmane, l’islam est considéré comme le début de l’Histoire, il n’y a rien avant. Et l’islam est aussi la fin de l’Histoire, parce que tout ce qui vient aprés et qui le contredit, n’est pas accepté. L’histoire comme le temps s’arrête entre le début et la fin de l’islam, ce qui est évidemment en contradiction totale avec la science.
Pourtant, cette logique s’est introduite à l’école et dans les livres de nombreuses personnalités de notre élite.
Ainsi, nous, nous considérons que, selon la logique de l’histoire, les armées des Omeyyades sont arrivées en Afrique du nord comme envahisseurs. Et que cet envahissement se soit fait sous couvert d’une religion, ne change rien à la réalité. In ne peut pas dire que parce qu’ils sont venus avec une religion, on peut l’accepter.
Qui aurait pu convaincre La Kahina ou Koceila que ces gens viennent avec une religion qu’ils veulent juste inter les peuples a adopter cette religion et que ce ne sont pas des envahisseur mais juste des FOUTOUHAT ?
Kahina comme Koceila, sont des héros patriotes. leurs devoir est de défendre leurs terres. Oui, défendre leurs terres !
Existe-t-il un roi dans le monde qui devant des armées devant de l’extérieur de ses frontières pour envahir son pays et qui les accueillerait avec des fleurs et des parfums ? évidemment que non. Son rôle est de déclaré la guerre pour défendre la terre et son pays (…)
Nous avons entrepris de voir l’histoire des conquêtes musulmanes sous un prisme neutre. Un travail de lecture de ce chapitre de l’Histoire qui n’est ni motivé par la haine, ni par la sacralité.
Nous avons donc entrepris de lire les textes des historiens musulmanes et nous les avons analysé. Nous avons constaté qu’il y’avait plusieurs sortes de textes.
Ainsi, on retrouve des historiens intègres qui ont attesté que les armées ommayades ont envahi l’Afrique du Nord, à la recherches d’esclaves. Ces historiens, ont témoigné que les ommayades étaient des sanguinaires et racistes dans leurs comportements avec les non-arabes. Et il y’a de nombreux textes qui l’attestent et je les ai publié.
Par contre on retrouve d’autres historiens qui nous rapportent des faits plus proches de la mythologie dans leurs traitement de l’Histoire en sacralisant ces personnalités ommayades. Il les ont transformés de personnalités historiques en personnalités sacrées (…) »
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