« Je me rapproche vraiment de ce que je souhaite. J’espère que cette fois-ci, je pourrai aller jusqu’au bout et faire honneur à la Tunisie et à l’Afrique. »
Ce sont là les premiers mots de la lionne de Carthage, Ons Jabeur, numéro 6 mondiale, qui a battu hier mercredi, l’actuelle troisième joueuse mondiale, Elena Rybakina en quarts de finale de Wimbledon. Elle a remporté son duel en trois sets 6-7 [5], 6-4, 6-1 et deux heures de jeu.
Ons Jabeur n’a rien « lâché » pour se qualifier en demi-finales. Avant son match, elle avait prévenu : « Je pense que j’ai plus d’expérience [aujourd’hui]. Je sais que je m’adapte à beaucoup de choses et que je m’améliore dans de nombreux domaines (…), mentalement, au service. J’ai davantage confiance dans mes frappes », a confié celle qui n’a toujours « pas pu regarder » le match de la finale de l’an dernier, qu’elle a perdu face à la kazakhstanaise Elena Rybakina, tant ce souvenir reste encore douloureux.
« L’année dernière, je n’étais peut-être pas prête à jouer ce genre de match. Je ne regrette pas ce qui s’est passé. J’ai beaucoup appris de cette finale. Je suis très fière de moi pour l’amélioration que j’ai faite mentalement, physiquement et avec la raquette », a-t-elle encore souligné.
Mais avant de penser à soulever le plateau de Wimbledon, il faudra, ce jeudi, passer la marche Aryna Sabalenka, numéro 2 mondiale, que rien ne semble arrêter. Celle qui a remporté son premier titre du Grand Chelem cette année à l’Open d’Australie, et qui a déjà atteint les demi-finales des quatre tournois Majeurs, n’a lâché qu’un set depuis le début du tournoi, contre la Française Varvara Gracheva. La marche sera d’autant plus haute puisque, en quatre confrontations, la Biélorusse s’est imposée à trois reprises, notamment en 2021 lors des quarts de finale à Wimbledon.
Qu’importe, Ons Jabeur « veut saisir toutes les opportunités. Aryna est plus émotive qu’Elena, ce qui peut être une bonne ou une mauvaise chose, je ne sais pas. Mais on verra demain. Je vais me préparer et prendre ma revanche d’il y a deux ans. Je n’ai rien à perdre. »
Je supporte Ons Jabeur, la digne héritière de Carthage et de Kahina.