Le 28 mai 2019, le médecin, militant politique Mozabite Kamel Eddine Fekhar meurt en prison suite à des complications engendrées par 108 jours de grève de la faim pour dénoncer le harcèlement politico-judiciaire dont il faisait l’objet et les conditions de détention inhumaines qui lui étaient réservées dans la prison de Blida. Son engagement pour la cause Amazigh, notamment pour les droits des Mozabites lui aura couté la vie.
Dr Fekhar avait été arrêté le 31 mars 2019, suite aux manifestations populaire de 2019 et poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « trouble à l’ordre public ».
Il est inhumé le samedi 1er juin 2019 au cimetière El Alia à Alger, dans le carré mozabite. Durant la cérémonie d’obsèques, son avocat, Me Salah Dabbouz, avait fait une déclaration dans laquelle il a dénoncé un « système corrompu et corrupteur ». Des voix se sont élevées pour réclamer justice, incriminant directement l’administration de Ghardaïa, mais aussi les institutions judiciaires dans la mort du militant. Malgré toutes les preuves avancées, notamment par Me Salah Dabbouz et l’épouse du militant, aucune enquête n’a été ouverte sur ce que qualifie aujourd’hui encore de nombreux défenseurs des droits de l’hommes parmi lesquels Me Dabbouz d' »assassinat ».
Parmi les phrases laissée à la postérité de cet acharné défenseur de droits de l’homme, il avait déclaré dans une de ses apparitions publiques : « Mon rêve est de voir les Imazighen vivent libre et en dignité ».
Laisser un commentaire