« Pourquoi travailler, il y’a la prière ». Une sentence qu’on peut lire sur les réseaux sociaux et qui fait référence à cette dynamique de la prière qu’enclenchent les autorités dés qu’ils se voient faire face à un défis ou bloqués par une situation qu’elles n’ont pas prévue, anticipé ou négligé.
- 7 mai 2023 : Prière du foot - 29 avril 2023 : Prière pour la pluie -
Ainsi, pour affronter l’équipe marocaine demain mercredi, au titre des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations U17 qui se déroule en Algérie, l’équipe algérienne a sortie « la grosse artillerie » pour s’assurer la victoire. Une prière a, ainsi, été organisée, hier lundi, par l’équipe et son staff au niveau de la Grande mosquée de Bouteflika à Alger.
Fin avril, le prière pour la pluie…
La semaine passée c’est une prière pour une meilleure météo qui a été organisée et qui a impliqué toutes les mosquées d’Algérie.
En effet, si depuis plusieurs années les experts mondiaux du climat alertent sur la sécheresse qui menace la région d’Afrique du Nord, très peu de programmes ont été envisagés en Algérie pour y faire face. Cette années, encore, les centrales de dessalement d’eau de mer ne sont pas encore toutes opérationnelles et l’inquiétude commence à se faire ressentir quant aux ressources en eau pour affronter les températures estivales qui alertent déjà d’un été particulièrement chaud et surtout avec une pluviométrie quasi-nulle !
Pour y remédier, les autorités religieuses ont été appelée à la rescousse. Ces ainsi que ces dernières ont annoncé qu' »une prière de la pluie « Salat El-Istisqâ » a été accomplie, samedi dernier, à travers toutes les mosquées du pays, suite au retard des pluies ».
« Cette prière, accomplie ce jour, dans la matinée, est une Tradition de la jurisprudence islamique en référence à la Sunna du Prophète Mohammed (QSSSL) qui la recommande en cas de retard des pluies », explique ces mêmes autorités.
« Salat El-Istisqâ a été suivie des prêches des Imams qui ont souligné le devoir de remercier Allah pour toutes ses grâces et de l’adorer, appelant les fidèles à implorer son Pardon et sa Clémence pour répandre Ses pluies », peut-ton encore lire dans la dépêche de l’agence officielle APS qui en a fait écho.
Selon la même source, les imams ne se sont pas arrêtés là puisqu’ils ont également « appelé les fidèles à invoquer Dieu Tout Puissant afin qu’il protège la Nation des maladies et des épidémies et qu’il perpétue la bénédiction de la sécurité dans le pays et pour tous les Musulmans ».
En résumé, les hommes de religion demandent à dieu de s’occuper de la sécheresse, des épidémies, des maladies, de la sécurité et bien sur des résultats sportifs de l’équipe de football.
« A défaut d’imagination, d’investissements, on prie… »
Economie, technologie, médecine, météo, football… Des sujets pour lesquels sont dépensés des milliards de dollars dans la recherches, le travail et la bonne gestion et gouvernance, sous d’autres cieux.
En Arabie Saoudite, pour ne citer que le pays du lieu saint de l’islam, la prière pour la pluie a laissé place ces dernières années à un investissement massif dans la pluie artificielle via la technologie d’ensemencement des nuages.