Les taxes en perpétuelles augmentations sur les alcools ont eu raison des établissements agréés qui un après l’autre mettent les clefs sous la porte. Au niveau de centre de la capitale, le nombre de bars ou de bistrots se compte, de nos jours, sur les doigt d’une main.
Mais cette démarche politique guidée par une approche purement religieuse et populiste ne fait pas que des malheureux. En effet, jamais le marché noir, le trafic d’alcool fabriqué en dehors de tout contrôle ne s’est aussi bien porté et les dealers de drogues sont aux anges, proposant des produits de moins en moins chers accessibles désormais aux écoliers au sein même de leurs établissements scolaires.
Et ce n’est pas le bilan des saisies des Douanes algériennes, rapporté par le site Observ Algérie, dans son édition de ce dimanche 19 novembre, qui viendrait démentir ce constat.

En effet, durant les 9 premiers mois de l’année 2023, les éléments de la Douane ont saisi près de 6 tonnes de kif traité, plus de 3 millions de comprimés psychotropes, près de 19 kg de cocaïne et 1237 kg de la poudre d’ecstasy. Il a été également procédé, durant la même période, à la saisie de 48.686 litres de boissons alcoolisées.
Des saisies qui, selon les experts, ne forment que 10% du trafic qui tombe dans les filets.
« Ces nouvelles hausses sur les alcools, dictées par des considérations religieuses ne font que renforcer l’addiction des jeunes aux psychotropes et autres drogues, moins mal vues par les religieux et la société. Des substances d’ailleurs consommées même durant le mois de Ramdane. C’est dire que leur consommation ne choque pas la société. Elle contribuent également à enrichir les dealers et à l’installation d’une véritable mafia. Sans parler du manque à gagner pour le trésor public», peut-on entre autres lire sur les réseaux sociaux.
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