De nouvelles photos de Berbères (Amazigh) canariens font le buzz sur les réseaux sociaux Amazigh d’Afrique du nord, notamment en Algérie au Maroc et en Tunisie.
« Une liberté d’existence qui contraste avec la situation des amazigh en Algérie, particulièrement depuis l’avènement du nouveau pouvoir post-Bouteflika », peut-on lire dans un commentaire accompagnant les photos, allusion à l’interdiction du port de cet emblème identitaire et toute trace se référent à cette identité dans les manifestations officielles sportives ou culturelles en Algérie.
Igwanciyen, La petite histoire…
Pour la petite histoire, les îles Canaries sont un archipel de l’océan Atlantique au large des côtes du Maroc et sous administration espagnol. C’est dans l’antiquité, durant le règne de Juba II, entre 30 et 25 avant JC, que des Berbères s’y sont installés. Ces derniers ont pris le nom de « Igwanciyen » (Guanches) ou homme de Guan de Tenerife. Ce nom est, de nos jours, porté par l’ensemble des populations indigènes de l’archipel des Canaries.
Dans son édition du 27 avril 2021, le site Franceinfo rappelait que « la population des îles Canaries d’avant la conquête espagnole est l’héritière des Guanches, autochtones d’origine berbère ».
‘La population canarienne redécouvre sa culture amazighe (berbère) en grande partie anéantie par cinq siècles de colonisation espagnole. Lorsque les Espagnols, sous la bannière de la couronne de Castille, entreprirent à la fin du XVe siècle la conquête des Canaries, les îles étaient habitées par les Guanches, des tribus berbères originaires d’Afrique du Nord. Leurs habitants s’opposèrent fermement à l’invasion, mais ils furent vaincus par les Castillans en 1496. De nombreux survivants furent envoyés vers la Péninsule ibérique, tandis que ceux qui demeurèrent à Tenerife assimilèrent le mode de vie et la religion des conquérants. Le peuple canarien, résultat de la fusion des colons européens et de la population indigène berbère, se passionne aujourd’hui pour cette mémoire perdue ».
« Grâce à l’histoire, à l’archéologie, l’ethnographie et la linguistique comparée, la berbérité des Canariens commence à sortir de l’ombre. On sait par les analyses génétiques et linguistiques que leurs ancêtres indigènes étaient à dominante berbère. Selon des études récentes, leurs génomes se rapprochent beaucoup des populations mozabites ou sahraouies. Cette composante génétique est encore très présente dans les populations actuelles des îles Canaries. Notamment chez les femmes, car les Espagnols étaient surtout représentés par le sexe masculin ».
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