La transfert de devises de la diaspora donne un aperçu sur la confiance que peuvent avoir ces derniers dans le système financier vers leur pays d’origine. Une donnée économique d’importance pour les investisseurs sur laquelle s’est penchée, la Banque mondiale (BM) et force est de constater que l’écosystème financier est loin de faire rêver les algériens établit à l’étranger.

En effet, dans son rapport 2022, la BM révèle que les algériens, bien que plus nombreux, ont transféré dix (10) fois moins que ce qu’on transféré le marocains vers leur pays et deux (2) fois moins que les tunisiens.
En chiffres, les Algériens à l’étranger n’ont transféré en 2022 que 1,8 milliard de dollars. Selon cette institution l’Algérie est à la 9e place en Afrique en matière de fonds reçus.
Les tunisiens ont transféré durant cette même année 2022, 2,7 milliards de dollars.
Quant aux marocains, il atteignent les 11,2 milliards de dollars ! Le Maroc, à lui seul, représente 17,5% des envois de fonds enregistrés en 2022 vers la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) qui se sont établis à 64 milliards de dollars, en baisse de 3,8%.
Les raison du manque de confiances des algériens en leur système financier
Il faut rappeler que la Banque mondiale ne prend en considération que les fonds transférés dans le circuit officiel. Si le Maroc et la Tunisie disposent de systèmes financiers en adéquation avec le système financier international, l’Algérie fait partie des rares pays qui ont un double taux de change, à savoir : l’officiel (qui est un cours politique) et le change au noir (qui suit le cours du taux de change inetrnational).
Ainsi, outre les lourdeurs bureaucratiques, le circuit officiel fait perdre plus de 34% du montant transféré (1€ pour 145 dinars dans le circuit officiel, 1€ pour 220 dinars dans le noir) ! Ce qui pousse les algériens à transférer des milliards de dollars via le circuit illicite qui n’est pas pris en compte par la Banque Mondial du fait de l’absence de données.
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