Interdiction d’importation : Le manque de semences de blé menace l’Algérie

L’interdiction d’importation décrétée par le autorités sur la majorité des produits, sans la moindre consultation des professionnels, aura impacté tous les secteurs, notamment celui en charge de la sécurité alimentaire du pays : l’agriculture. Cette décision aura privé les agriculteurs de semence, ce qui met en danger la campagne céréalière.

« Que ce soit à Tiaret ou à Batna, les semis de blé prennent du retard un peu partout en Algérie. En cause, le manque de semences fournies aux agriculteurs. Nombre d’entres-eux se plaignent de n’avoir rien reçu. »

C’est ce que rapporte le site TSA, dan son édition du 4 novembre uqi ajoute que « la situation est d’autant plus grave que cette campagne céréalière vient après celle de 2023 marquée par une sécheresse catastrophique. Dans certaines régions d’Algérie, les agriculteurs n’ont récolté ni paille ni grain. »

Inquiétude des agriculteurs en Algérie

À Tiaret ces derniers jours, une trentaine d’agriculteurs attendent quotidiennement devant les locaux de la Coopérative de Céréales et de Légumes Secs (CCLS) pour être livrés en semences. Plusieurs ont confié à Ennahar TV leur déception face à une attente jugée interminable.

L’un d’entres-eux déclare : « Cela fait deux jours qu’on attend, on se présente chaque jour et à chaque fois ils nous disent de revenir le lendemain ».

Dans son bleu de travail, un autre agriculteur s’étonne que bien que « le Chef de l’État ait demandé que soient disponibles engrais et semences, cela fait un mois que les gens viennent et repartent les mains vides avec la promesse de revenir demain ou après-demain ». Malgré des opérations de préparation des semences démarrées dès l’été, les installations des CCLS tournent actuellement à plein régime et ne suffisent pas à répondre à la demande.

Un autre agriculteur s’alarme : « C’est la saison des semis. Ils nous font perdre du temps et aujourd’hui ils nous disent que ceux qui n’ont pas pris de semences l’année passée n’y ont pas droit ».

Coiffé d’un turban d’un blanc immaculé, un autre agriculteur témoigne : « On est prêt à semer, mais il faut qu’ils nous délivrent les semences. Le mois de décembre va arriver, il ne nous reste plus de temps ».

Pour sa part Bahih Miloud, le représentant local de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) multiplie les contacts entre les différents services agricoles et les agriculteurs.

Il brandit un document et indique : « D’après la circulaire 77 O3 du mois d’octobre 2023, le directeur de la CCLS indique devoir servir d’abord les fermes pilotes ».

Il s’étonne : « Nous aussi, comme eux, on a tous des titres de concession ». Il reprend la lecture de la circulaire en question : « Puis viennent les agriculteurs multiplicateurs de semences et ensuite les clients solvables ». Il s’étrangle d’indignation : « Que le directeur nous définisse la notion de solvabilité ». Inquiet, il ajoute : « Le prix des semences certifiées dépasse les 10.000 DA le quintal voire 20.000 DA. Quand est ce que les agriculteurs vont-ils pouvoir disposer de semences ? ».


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