Lettre de Saida Neghza au Président de la République (Intégrale)

A Monsieur, Le Président de la République

Objet : Situation socioéconomique du pays.

J’ai l’honneur de transmettre à votre haute autorité, à titre de compte rendu, le présent rapport relatif à la situation socioéconomique du pays.

Celle-ci se traduit par un marasme économique et un climat des affaires soufrant du manque de confiance et une surenchère presque généralisée des prix.

Je reçois des doléances récurrentes de la part d’hommes d’affaires qui se plaignent de persécutions et de pressions diverses de la part des différents représentants de l’état. D’autres se plaignent au sujet d’amendes infligés par un comité formé de cinq ministres, sans même avoir le droit à accéder à leurs dossiers, des amendes qui dépassent pour certains le montant des actifs de leurs sociétés et qu’ils ne pourront pas payer.

A mon avis, il aurait été préférable d’étudier chaque dossier séparément et si nécessaire de faire actionner la justice. Le droit de défénse étant un droit garanti pa la constitution à tout citoyen.

Lorsqu’un homme d’affaires est convoqué devant un comité dont fait partie le ministre de la Justice, il se retrouve désarmé et sans aucune protection, sinon à quel saint se vouer ?

Pourquoi ne pas aborder ce dossier d’une manière plus rationnelle, une manière qui tienne ne compte de l’intérêt général, ne préservant le tissu industriel national te la main-d’œuvre, et en optant plutôt à la reconversion des amendes exigées, en obligation de lancement de projets d’investissements productifs dans leurs domaines d’activités respectifs, tel que l’agriculture, l’industrie et les services ?

Nous devons prendre ne compte les particularités du pays, y compris le problème de la non-convertibilité du dinars et le problème du square. Tout homme d’affaires qui a fait des profits aspire à procéder des biens en Algérie et à l’étranger, comme c’est el cas pour tous les hommes d’affaires du monde entier, mais la loi algérienne ne permet pas ceci. Alors, comment traiter rationnellement cette question .est-ce en mettant en faillite les opérateurs concernées, en vendant ou en fermant leurs usines et en mettant des milliers de travailleurs au chômage ?

J’ai adressé à votre haute autorité un recueil comportant des propositions pour répondre à la problématique des opérateurs qui ont inverti à l’étranger ou qui ont des biens à l’étranger, qui ont exprimé leur volonté de régulariser leur situation, selon des mesures raisonnables bénéfiques pour toutes les parties.  

Actuellement, nous constatons des prix élevés et une rareté des produits en raison des restriction d’ALGEX et d’autres autorisations exigées telles les autorisations techniques délivrées par le ministère de l’Agriculture te els attestations de régulation délivrées par le ministère de l’industrie te l’industrie pharmaceutique, dont nous ne savons pas comment ils procèdent et selon quels critères elles sont délivrées. Je souhaite plus de transparence et à votre discrétion, la création d’une commission d’enquête chargée de déterminer comment sont délivrer les licences d’importation et les quotas, dont bénéficient certains et d’autres.

Oui, bien que j’aie adressé plusieurs correspondances au ministère du Commerce et de la promotion des exportations, pour soulever les plaintes d’opérateurs économiques, je n’ai pas constaté u traitement réel et clair du problème des importations et des quotas.

A titre d’exemple, j’ai soulevé le cas des représentants des marques internationales qui ont exprimé leur volonté de produire localement en partenariat avec l’usine textile de Relizane, en présence des DG de es marques et avec l’implication du ministère de l’Industrie, mais aucun progrès n’a été enregistré en matière de production, et nous constatons toujours l’absence de licences d’importation, ce qui met ne grande difficulté les concernés.

Le même problème est vécu par les importateurs de légumes secs et de l’alimenta de bétail. Des bateaux sont empêchés d’entrer aux ports alors que pour certains les marchandises sont déjà payées. Des bateaux sont bloqués en rade au moment où le marché national souffre de la pénurie de matières premières qui est quasi- inexistante. Purquoi ne pas débloquer ces bateaux ? A qui servent ses mesures ? qui en paiera les frais ? certainement le client final à savoir le pauvre citoyen qui est épuisé par l’augmentation des prix des lentilles ,des haricots, des œufs, de la viande, du poulet…

Le monde entier connaît une sécheresse généralisée qui présage d’une grande famine et par conséquent tous les pays courent vers le stockage et l’approvisionnement des matières premières et des produits de première nécessité et chez nous, il y’a une volonté de créer la rareté que nous allons surement payer cher, à défaut de mesures énergiques pour redresser la situation.

Les restrictions d’importations ont également eu un effet négatif sur le fonctionnement des différents usines et sociétés, en raison de la rareté des matières premières et pièces de rechanges et donc un impact négatif sur les capacités de productions.

Dans le domaine agricole, j’ai soumis plusieurs dossiers portant sur de grands projets d’investissements dans l’agriculture saharienne, et malgré toues les correspondances et les rencontres avec Monsieur le ministre de l’Agriculture, aucune parcelle de terrain n’a été attribuée.

La majorité des chambres froides privées sont vides parce que leurs propriétés ont peur d’aller ne prison pour motif de spéculation. Comment feront-ils pour rembourser les dettes contractées auprès des banques alors qu’ils sont inactifs et comment le marché sera-t-il régulé dans ce cas ? on vivre inévitablement une hausse vertigineuse des prix une fois la saison des récoltes terminée parce que tout le monde refuse de stocker.

La même inquiétude est observée chez les opérateurs du secteur de l’industrie pharmaceutique, eux qui se sont mobilisés durant la période du COVID 199 et qui se retrouvent à présent , en proie à la bureaucratie et aux différentes inspections, à la limite du harcèlement.

Monsieur le président de la République, vous avez donné des instructions pour accorder des licences d’exploitation temporaires aux usines, en attendant la régularisation  de leurs situations. Malheureusement, il es constaté le contraire sur le terrain, la décision la plus facile et qui est à la mode, c’est la décision de fermeture de l’usine, sans tenir compte de l’état des denrées périssables, ni des justifications de l’opérateur, dont beaucoup souffrent de toutes les sortes de la maladies chroniques telle que le diabète, la pression artérielle, et le cœur…

Beaucoup regrettent d’avoir passé leur vie à construire des usines, à investir dans des projets utiles qui emploient des centaines e travailleurs, pour finir à la merci du plus petit bureaucrate. Au moment où ceux qui exercent dans le secteur informel poursuivent leurs activité en dehors de toutes ces pressions et génèrent 90 milliards de dollars, comme évoqués par votre haute autorité.

Je soumets à votre haute autorité la proposition de programmes une tripartie que je considère comme la cadre approprié pour étudier la situation économique du pays, lever les contraintes et faire des propositions à travers un dialogue socioéconomique franc et large, pour une croissance économique inclusive et vigoureuse.

Je tiens à souligner que le secteur privée est le plus grand employeur de main-d’œuvre du pays et c’est la vase de tout développement économique, les pays du monde entier œuvrent à sa promotion, même ceux qui sont catégorisés d’obédiences socialistes.

L’écoute des opérateurs économiques des différents patrons et des représentants de travailleurs est importante. Je penser qu’il faut sortir des propositions des seuls conseillers bureaucratiques qui veulent diriger l’économie nationale depuis leurs bureaux et avec des décisions d’en haut, sans tenir compte des vrais problèmes imposés par la réalité du terrain.

Veuillez agréer Mr Le Président, l’expression de mon profond respect.

La présidente de la CGEA, Saida Neghza

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Réponse de l’APS à Saida Neghza


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