Dans son édition de ce mardi 29 août, le site TSA rapporte une synthèse de la préparation d’intersaison de plusieurs clubs du championnat algérien.
Ainsi, bien que pris en charge par le trésor public via des entreprises publiques, ces clubs, pour leur préparations ont préféré dépenser des millions d’euros dans des pays… touristiques !
« La France, la Turquie mais surtout la Tunisie sont les destinations choisies par les clubs algériens pour préparer la nouvelle saison sportive qui débute à partir de septembre prochain. La Tunisie est la destination prisée des clubs algériens financés à perte avec l’argent public et qui animent un championnat de Ligue 1 devenu célèbre pour ses scandales d’arbitrage et les soupçons de corruption », écrit le site.
La Tunisie, destination n°1 des clubs algériens
On apprend ainsi que de nombreux clubs algériens de football se trouvent actuellement en Tunisie.
le CRB, mais aussi l’USM Alger, la JS Kabylie, l’Entente de Sétif, le NC Magra et le CS Constantine ont opté pour la Tunisie pour préparer la nouvelle saison. Même le RC Kouba, club de deuxième division, a choisi le soleil tunisien et ses plages bleus pour préparer la nouvelle saison.
Le site mentionne que bien que les présidents de plusieurs clubs se plaignent continuellement du manque de moyens financiers, le « coût exorbitant » de les stades de préparation en Tunisie ne semble pas les incommoder.
« Pour un séjour de deux semaines dans un établissement de moyenne gamme pour une délégation de 35 personnes avec accès aux installations sportives (salle de musculation, saunas, terrains), il faut débourser un minimum de quatre millions de dinars, et cela, sans compter les frais de transport. Un déplacement par avion vers la Tunisie en cette période du mois d’août reviendrait presque à doubler le montant », écrit encore la même source.
Le MCA se prépare dans le luxueux Bois Guy en France
De son côté, le MC Alger qui a, quant è lui, « cassé la tirelire » du Groupe pétrolier public, SONATRACH, pour s’offrir des joueurs internationaux à l’image de Youcef Belaïli, Djamel Benlamri et Mehdi Zerkane a opté pour une préparation au centre du Bois Guy à une soixantaine de kilomètres de Rennes en France.
« Le MCA est la propriété du groupe Sonatrach. Il se nourrit, comme de nombreux clubs algériens, de la rente pétrolière. Le club de la capitale ne cache plus son train de vie. Depuis Rennes, il publie régulièrement des vidéos sur la préparation de ses joueurs dans un lieu paradisiaque. Dans un pays où les autres disciplines sportives souffrent du manque de financements, l’indécence n’a plus de limite. », écrit le site, ajoutant qu »au vu des prix proposés aux particuliers rien que pour l’hébergement, qui sont de l’ordre de 134 € par nuitée, sans compter le transport et l’exploitation des installations sportives, le séjour du MCA au centre du Bois Guy coûterait jusqu’à 5 fois de plus qu’en Tunisie ».
« Des clubs qui se nourrissent de la mamelle de l’État »
Dans son commentaire, TSA rappelle que « quand les grands clubs en Europe partent hors de leurs frontières pour se préparer, cela répond à une logique de marketing et de rayonnement à l’international. Les tournées en Amérique du Nord, en Asie et dans les pays du Golfe rapportent gros à des clubs comme le Paris Saint-Germain, le Bayern de Munich, le FC Barcelone, Manchester City et le Real Madrid. Les clubs algériens n’empocheront aucun sou de leur séjour hors d’Algérie. « .
Pire, avec tout l’argent dépensé, les résultats sur le terrain ne suivent pas. « Sur les quatre clubs en lice en compétitions africaines, deux ont déjà été éliminés cette saison à savoir le CS Constantine et l’ASO Chlef respectivement en Ligue des champions et en Coupe de la CAF. La saison passée, le CRB qui bénéficie de moyens financiers colossaux de la part du groupe public Madar et la JSK qui vient d’être rachetée par l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis n’avaient pas franchi le stade des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique » appelle encore la même source.
Et de conclure : « Ces clubs qui captent l’essentiel des aides de l’État pour le sport en Algérie ne rendent plus compte de leurs dépenses pour se préparer à l’étranger, acquérir des joueurs à des prix exorbitants et offrir des salaires mirobolants à des joueurs d’un niveau faible. Pour la formation, aucun club, à part le Paradou AC ne s’en occupe vraiment ».
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